IBM parie sur le cloud computing à Montpellier

Investissant 300 M€ en France dans la course au stockage des données en cloud computing, IBM a présenté, le 12 octobre, de nouvelles solutions hébergées à Montpellier. Il s'agit de son 7e data center dans le monde.

Sur le front du cloud computing, IBM France estime avoir tiré la première, vendredi 12 octobre, en inaugurant à Grabels (34) le premier data center public destiné aux PME et PMI qui souhaitent héberger leurs données stratégiques.

La filiale française de Big Blue offre des services informatiques à distance de type SaaS (Software as a Service) dans le programme « Smart Cloud Enterprise + ».

Celui-ci promet les mêmes prestations au même prix dans le monde entier.

« En 2015, nous estimons pouvoir réaliser 7 Mds € dans le cloud avec une croissance annuelle attendue à 20 %. Nous avons pris une avance considérable sur les concurrents qui font des annonces mais qui en sont encore à acheter les matériaux pour construire les bâtiments. Chez nous, tout est déjà construit, tout fonctionne et nous avons même déjà des clients », ironise Alain Bénichou, le président d'IBM France, en inaugurant le data center de Grabels (34) au nord de Montpellier.

Déployé sur 1000 m2, ouvert en 2008, ce data center est désormais dédié aux petits compagnies françaises.

Le site de Montpellier devient ainsi le 7e centre mondial de stockage des données de la firme internationale avec 12 000 m2.

L'offre est répartie en trois implantations distinctes, avec trois sources différentes d'alimentation en énergie pour une totale sécurisation.

IBM France, qui a le sens du marketing et qui cultive le goût du secret, n'a pas fourni de données précises sur ses performances actuelles dans le cloud computing.

« Le développement est important. Nous avons multiplié par 2,4 notre chiffre d'affaires entre 2010 et 2011 » se contente de dire Christian Comtat, le directeur du cloud computing IBM France, qui estime que 90 % des entreprises pourraient passer au cloud d'ici 2015.

Au-delà du stockage simple, IBM parie sur une offre complète de services informatiques à distance pour monétiser 300 M€ d'investissements dans le cloud.

Cette stratégie serait, selon les dirigeants de la firme, « porteuse en emplois » alors que le site de Montpellier (900 personnes) va perdre dans quelques mois l'assemblage sur site des ordinateurs hauts de gamme, délocalisé à Singapour.

Christian Goutorbe


Légende : Alain Bénichou, président d'IBM France
Crédit photo : IBM

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