Innobat, créée en 2009 par Michel Maugenet, est une PME innovante, spécialisée dans l'éco-construction et hébergée à la pépinière Cap Alpha, à Clapiers (34).

Ses cinq salariés sont essentiellement des ingénieurs spécialisés en chimie et biomatériaux, qui développent, à la demande des fabricants de produits pour le bâtiment (gros-œuvre, façades, couvertures et étanchéité, menuiseries extérieures, isolation, etc.), des produits qui consomment moins d'énergie fossile, utilisent des ressources renouvelables et réduisent les déchets.

Une seconde levée de fonds, de 480 000 €, vient d'être bouclée. Le tour de table compte les actionnaires historiques d'Innobat (Soridec et Meliès), mais aussi les business-angels toulousains Capitole Angels.

Historiquement positionnée sur la R&D, la petite entreprise vient de mettre au point un nouveau matériau, déposé sous la marque PulGreen®, un matériau composite (résine époxy biosourcée et des renforts en fibres de lin) permettant de combiner l'isolation thermique avec la résistance mécanique.

« Nous proposons ce matériau comme composant dans la fabrication de profil de menuiserie, pour remplacer les renforts en acier, explique Michel Maugenet. Nous avons lancé cette année le produit EcoRenfort®, renforts en matériau PulGreen® pour menuiseries PVC. Cela représente un marché important : 60 millions de fenêtres en Europe, dont 10 millions en France. Nous ciblons les menuiseries PVC, soit un marché annuel potentiel de 350 M€ en Europe. »

Si actuellement, le chiffre d'affaires annuel est monté à 80 000 € maximum, le chef d'entreprise espère bien le doubler chaque année, jusqu'à « atteindre 6 M€ à horizon de 4 ou 5 ans ».

Un premier client vient de lancer une gamme en marché test. Mais c'est sur l'effort commercial pour lancer EcoRenfort® que va attribuée une partie (60 %) des fonds levés, le reste étant affecté à l'optimisation du procédé industriel.

Michel Maugenet s'apprête donc à recruter trois personnes dans les six mois à venir : une en communication-marketing, une deuxième pour travailler le secteur commercial France, une troisième pour l'export.

« Cette levée de fonds est vraiment destinée au développement de produits en propre, ajoute Michel Maugenet. Aujourd'hui, nous fabriquons en sous-traitance et nous commercialisons. Si nous parvenons à remplir nos objectifs commerciaux en 2014, nous envisagerons la création d'un site de production dans la région, dédiée à notre technologie, afin de capter un maximum de marge et de conserver notre avance technologique. »

Un projet qui pourrait se concrétiser à horizon 2015.

Cécile Chaigneau