« Le plan de cession de la SAS Spanghero au profit de Laurent Spanghero » a été homologué par le tribunal de commerce de Carcassonne (11). Pour les salariés de l'entreprise agroalimentaire, spécialisée dans les plats cuisinés et mises en cause dans le scandale de la viande de cheval, c'est la fin des incertitudes.

L'offre de reprise du fondateur qui doit sauver l'emploi d'au moins 90 salariés sur les 230 employés, était la seule encore en lice, suite à la décision du tribunal annoncée mardi, de rejeter l'offre portée par les salariés de Spanghero, mais aussi, celle de Delpeyrat, jugées « incomplète ». Le fabricant de foie gras et plats cuisinés, n'avait pas réussi à obtenir un abandon des créances de Spanghero par les banques.

« Avec mes partenaires, nous nous sommes engagés à maintenir 90 emplois sur le site avec pour objectif d'ici un an que l'entreprise affiche 150 salariés, indique Laurent Spanghero à Objectif News. Ce sera difficile assurément, mais nous allons nous y atteler dès lundi. L'objectif premier est de sauvegarder l'emploi et de relancer l'entreprise. D'ailleurs, nous nous sommes engagés à réembaucher les anciens salariés pendant 24 mois en fonction de la santé économique de la société. Ils auront la priorité. »

Une activité cessée depuis une semaine, du fait de contrats non renouvelés. Pour faire repartir l'activité, Laurent Spanghero compte apporter 5,5 M€.

« Nous allons apporter 5,5 M€ à la société, ce qui est bien suffisant pour faire redémarrer l'activité, laquelle s'est arrêtée il y a une semaine faute de clients et de contrats renouvelés. Parallèlement, l'un des chantiers primordial reste la reconquête de la confiance aussi bien auprès de nos partenaires, que de nos clients. Ces longs mois de polémique ont fatalement terni l'image de l'entreprise, et il est nécessaire désormais de montrer notre volonté de repartir sur des bases saines. D'ici un an, nous avons comme objectif d'atteindre un CA de 30 M€. »

Laurent Spanghero prévoit notamment de changer le nom de l'entreprise. Désormais, les plats préparés devraient s'appeler « Saveurs Occitanes ».

« Dans notre stratégie de renouveau, il est important de montrer à nos partenaires, clients et employés que la structure se réinvente, conclut-il. Pendant des mois, l'entreprise a vu son nom traîné dans la boue, et il s'est vite avéré indispensable de changer son nom, encore trop relié aux événements du passé. »

Amandine Ascensio, avec Jérémy Lacoste/Objectif News.

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