LE FIL POLITIQUE : Béziers : la guerre électorale

Le temps des hostilités est arrivé à Béziers. À Perpignan (66), PC et PS font l'union, tandis qu'à Montpellier (34), on continue de se toiser dans le couloir électoral.  

Béziers : la guerre électorale
Le premier sondage de la saison électorale a permis de fixer enfin la hiérarchie politique à Béziers. Selon l'IFOP (sondage Midi-Libre/Sud Radio/Fiducial) au premier tour, le député UMP Elie Aboud arrive en tête (36 %), talonné par Robert Ménard, soutenu par le FN (35 %). La gauche est en retrait : Jean-Michel Duplaa (PS-EELV) atteint 18 %, et Aimé Couquet (Front de Gauche) 10 %. Au second tour, en triangulaire, Elie Aboud prend nettement l'avantage : 41 % pour l'UMP, 32 % pour Robert Ménard et 27 % pour le bloc de gauche de Jean Michel Duplaa. 48 heures après la parution de ce sondage, Robert Ménard a tiré la première salve de la grande guerre électorale de Béziers. Il a annoncé le ralliement à son équipe d'Annie Schmitt, deuxième adjointe UMP à la mairie. « C'est la première annonce d'une série, estime le candidat adoubé par le Front National. L'équipe Aboud-Couderc est à bout souffle. Ils sont sur la pente descendante. Nous sommes sur une pente ascendante. » Raymond Couderc, le sénateur-maire, commente : « En politique, il y a toujours des gens qui trahissent. Elle a vendu son âme au diable. Et pour pas grand-chose. C'est la fin de sa carrière politique. » Elie Aboud, qui ne souhaite pas se contenter des 9 points d'avance du sondage au deuxième tour, déclare : « Les Biterrois sont lassés de la campagne de dénigrement systématique de Robert Ménard. Il critique la gestion de la ville ? Et pourtant, il recrute l'adjointe qui a la haute main sur cette gestion... »

Le bail 3-6-9 des communistes catalans
Communistes catalans et socialistes des Pyrénées-Orientales ont scellé un accord électoral de premier tour. Ils feront liste commune dans la plupart des villes et villages, à l'exception de Rivesaltes et Prades, tenues par la droite. À Perpignan, l'accord a été contractualisé. Les communistes bénéficieront de trois places dans les dix premières : la troisième, la sixième et la neuvième. Philippe Galano assurera le leadership du PC à Perpignan. « Nous vivons une période difficile où il serait politiquement suicidaire de partir en campagne séparément, observe Nicolas Garcia, maire communiste d'Elne et secrétaire fédéral du PC. À Perpignan, j'ai le souvenir que le FN était capable de faire plus de 35 % des voix en 95. Le danger est ici bien réel. »

Montpellier : Moure officiellement investi par le bureau national du PS
Comme on pouvait s'y attendre, la candidature de Jean-Pierre Moure a été validée par le bureau national du PS. « Cette nouvelle étape doit amener le rassemblement de tous les socialistes à Montpellier, explique le président de l'Agglomération. Nous allons poursuivre les discussions avec les autres partenaires de la gauche. » Pour l'instant, les efforts de rapprochement entre les différents acteurs socialistes de Montpellier semblent bloqués au niveau zéro malgré de nombreux efforts de contacts directs, parfois indirects. La position d'Hélène Mandroux est très attendue. Soutiendra-t-elle Jean-Pierre Moure ? Ou bien son adjoint à la culture, Philippe Saurel ? Adoptera-t-elle une autre attitude ? La prochaine publication d'un sondage, d'ici dix jours, voire d'un deuxième, pourrait enfin apporter un nouvel éclairage sur la scène socialiste.

Montpellier : embouteillage au centre ?
UMP et centristes de l'UDI ont récemment fait quelques pas supplémentaires vers l'union dès le premier tour à Montpellier. L'équipe départementale de Jean-Louis Borloo s'apprête à signer un accord de campagne avec Jacques Domergue (UMP) comme chef de file. L'annonce de ce rapprochement, à officialiser de façon imminente, a déclenché la colère d'Anne Brissaud qui défend, personnellement, une position différente. La candidate investie par l'UDI veut conduire une liste autonome au premier tour, en liaison avec le Modem de Félix Allary. Paris doit trancher rapidement.

Christian Goutorbe

Légende : Annie Schmitt, deuxième adjointe UMP de Raymond Couderc a rallié le camp de Robert Menard

Crédit : NG

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