Le Languedoc-Roussillon a déposé l'un des 14 dossiers en concurrence pour la création de 10 Sociétés d'accélération de transfert de technologie (SATT), procédure engagée au plan national dans le cadre des Investissements d'avenir.
La SATT vise à rassembler au sein d'une même structure les brevets issus des laboratoires régionaux, afin de mieux les valoriser et les vendre aux entreprises.
Le dossier a été déposé par l'Université de Montpellier II (UM2) au nom des 12 actionnaires ayant déjà donné leur accord à la création d'une SATT en région : les 5 universités de Montpellier (UM1, UM2, UM3), Perpignan (UPVD) et Nîmes (Unîmes) ; Montpellier SupAgro et l'Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Montpellier ; 4 organismes de recherche (le CNRS, l'INSERM, le CEMAGREF et l'IRD) ; et la Caisse des Dépôts et Consignations.
Les dépenses en R&D cumulées de ces 12 actionnaires dépassent les 405 M€ par an, bien au-delà du seuil de 300 M€ exigé par l'État pour être éligible à la création d'une SATT.
« Nous sommes la première région de France par son taux de dépenses de recherche publique rapportée au PIB, souligne Danièle Hérin, présidente de l'UM2. D'autre part, les universités ont obtenu leur autonomie. Il leur faut désormais passer au stade de l'ancrage territorial, car elles ont à travers la recherche académique à valoriser une responsabilité dans l'impact économique sur la région. »
La SATT, baptisée AxLR, devrait recevoir une dotation de 65 M€ sur dix ans versée par l'État.
Elle sera complétée par la création d'un Fonds régional de maturation, abondé à hauteur de 5 M€ sur trois ans, par la Région (3 M€), Montpellier Agglomération (0,5 M€) et le Fonds européen de développement régional FEDER (1,5 M€).
L'audition des porteurs du dossier par le jury national est fixée au 14 mars 2011.
Le verdict final de l'appel d'offre serait connu fin mai ou début juin 2011, dans l'optique d'une mise en route d'AxLR entre fin 2011 et début 2012.
Anthony Rey
Légende : le périmètre de la SATT englobe une centaine d'unités de recherche, soit 4 750 chercheurs
Crédit photo : Edouard Hannoteaux
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