Le Fil Politique : Montpellier : le rapport qui agite écologistes et UMP

Le rapport définitif de la Chambre régionale des comptes, qui vise la gestion de la Ville de Montpellier, est déjà une lecture de chevet des candidats aux municipales de 2014. En Lozère, l'UMP prend son temps pour déclencher l'offensive sur Mende, alors que la Région s'apprête à taxer financièrement les élus absentéistes.  

Montpellier : le rapport qui agite les écologistes et l'UMP
Le rapport définitif de la Chambre régionale des comptes qui vise la gestion Mandroux à la mairie de Montpellier engendre la colère des écologistes (EELV) et de l'UMP. « Une bombe à retardement budgétaire », estime Mustapha Majdoul, le chef de file d'EELV (Europe Écologie Les Verts), qui pointe « un endettement multiplié par trois en sept ans, des ressources fiscales qui augmenté de 59 M€ depuis 2006 et une augmentation des prélèvements supérieure de 19 % à la moyenne des villes identiques et un taux d'absentéisme du personnel communal équivalent à 10 % des effectifs ». Les écologistes préconisent une remise à plat de la fiscalité locale et une baisse du taux de taxe d'habitation. « Aucune entreprise ne pourrait constater cette tendance sans remettre à plat sa gestion », analyse encore Mustapha Majdoul, par ailleurs chef d'entreprise. « La Chambre reconnait que la situation financière de la ville est saine, que l'encours de la dette est nettement inférieur à la moyenne de la strate à laquelle elle appartient, qu'il ne comporte aucun emprunt toxique. Et que sa capacité de désendettement se situe dans la zone verte », répond, imperturbable, le maire Hélène Mandroux. Pour sa part, Jacques Domergue, président du groupe UMP d'opposition, se montre très critique : « À la lecture de ce rapport et de la proposition de budget, on s'aperçoit que la Ville n'a plus aucune marge de manœuvre. Elle aura à faire face au désengagement budgétaire de l'État dont les dotations seront en baisse, à la mise en place éventuelle de la semaine de quatre jours. Si l'on continue sur la trajectoire tracée par Hélène Mandroux, il faut soit augmenter les impôts, soit augmenter les tarifs des différentes prestations publiques offertes aux montpelliérains. Or, nous sommes déjà dans une situation de matraquage fiscal. » Les contradicteurs ne sont pas (encore) rentrés dans le détail du rapport sur les dépenses municipales. Mais la campagne électorale ne fait que commencer.

Mende : Pierre Maurel-À-L'Huissier ou Ginette Brunel face au socialiste Alain Bertrand
Les premières touches blanches sur les verts pâturages de Lozère ne poussent pas l'UMP à presser le pas pour investir la tête de liste pour Mende. « Nous sommes ici en milieu rural. La campagne électorale elle-même ne débutera pas avant le début janvier », estime Pierre Maurel-À-L'Huissier, secrétaire départemental de l'UMP, député et candidat pressenti par ses troupes pour mener bataille face à Alain Bertrand, le maire (PS) sortant. « Ginette Brunel, actuelle élue d'opposition, peut très bien conduire la liste » poursuit celui qui est aujourd'hui maire et conseiller général de Fournel. Pierre Maurel-À-L'Huissier attend la publication du texte de loi sur le non-cumul des mandats et la position du Conseil d'État avant de s'engager plus avant sur les terres mendoises. En Lozère, l'UMP doit aussi trouver un chef de file à Langogne, alors que Jean Roujon a été investi à Marvejols, et que Jacques Blanc sera candidat à sa propre succession à La Canourgue.

Les absentéistes dans le collimateur de Christian Bourquin
La commission des élus de la Région va se pencher dans les jours à venir sur la proposition du président du Conseil régional, Christian Bourquin, de réduire le montant des indemnités des élus qui « sèchent » les séances plénières ou les réunions de la commission permanente (les deux assemblées délibérantes). « Aujourd'hui, je considère que tous les élus doivent être présents pour les décisions qui sont importantes pour le devenir de la Région », estime Christian Bourquin. Ce dernier propose 10 % de réduction de l'indemnité mensuelle pour chacune des absences sans justification (maladie, mission confiée par la collectivité régionale...). « C'est une proposition purement démagogique à vocation électoraliste, répond Stéphan Rossignol, maire UMP de La Grande Motte et élu régional d'opposition. Christian Bourquin fait partie des élus les plus régulièrement absents des séances au Sénat ». Stéphan Rossignol ne souhaite pas mettre en place un tel système mesure de sanction dans sa propre commune. Après une phase de concertation, la mesure sera soumise au vote de l'assemblée régionale le 20 décembre prochain.

Christian Goutorbe

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