Le Fil politique : Agde, la bataille est lancée

Les maires sortants des villes moyennes font durer le suspense. C'est le cas de Gilles D'Ettore, le maire (UMP) d'Agde, qui vient de sortir du bois. Comme d'autres, il devra gérer un FN en état de se maintenir au second tour, selon un sondage BVA. À Montpellier, la cartographie du centre peine encore à se fixer.


Agde : la bataille est lancée
Avec l'officialisation de la candidature de Gilles D'Ettore, maire UMP sortant, la bataille des municipales est véritablement lancée à Agde (34). Le maire actuel présentera une liste remaniée pour poursuivre ses projets « réalisés à 80 % ». La construction de logements sociaux et le projet de la zone d'activités de la Capucière seront au centre des débats. « Ce projet de la Capucière va détruire des emplois dans le centre d'Agde, déjà paupérisé, alors que la commune a été livrée aux promoteurs », explique Fabrice Mur, qui pilote une « liste de rassemblement officiellement sans étiquette, avec des personnalités de droite » mais qui a obtenu l'investiture du PS et du MDC. « Fabrice Mur était derrière François Hollande, répond Gilles D'Ettore. Il a soutenu Sébastien Denaja, aujourd'hui député socialiste. Il est donc à Agde le représentant officiel de l'actuel gouvernement, même s'il tente de mettre son drapeau dans sa poche. » Le Front National a investi son secrétaire cantonal Alain Lebaube, un retraité de 62 ans, ancien élu frontiste d'une commune proche de Montargis (45). Les supporters de Marine Le Pen espèrent jouer un rôle au second tour, après les excellents scores réalisés en 2012 (27,58 % aux présidentielles, 22 % aux législatives). Deux listes dissidentes sont attendues à droite : celle d'Henri Couquet, un ancien adjoint de Gilles D'Ettore, et celle de Dominique Antonmattei. À gauche, le Front de Gauche pourrait se présenter en ordre dispersé. Richard Rey, du Parti de gauche, est déjà officiellement candidat. Lors des dernières élections, l'UMP ou Gilles D'Ettore ne sont jamais descendus en-dessous de la barre des 40 % des suffrages exprimés.

Le ras-le-bol fiscal, comme moteur électoral, selon BVA-Les Échos
L'impact des impôts locaux serait l'un des principaux critères de choix pour les prochaines municipales, pour 40 % des Français. C'est ce qui ressort du baromètre BVA publié par Les Échos, et qui met en exergue un ras-le-bol fiscal qui semble desservir la gauche plus que la droite. Dans ce sondage, avec 25 %, la gauche perd un point par rapport à novembre dernier dans les intentions favorables de victoire. En additionnant l'extrême-gauche, elle totalise 31 % des opinions favorables alors que la droite (UMP, UDI, Modem), elle aussi, plafonne à 32 % ( - 1 %). Autant dire que les deux blocs sont au coude à coude alors que le Front National est en perte de vitesse. Il aurait perdu 3 % des intentions de vote des Français selon le baromètre périodique réalisé par BVA pour Les Échos. Le FN reste toutefois à un niveau suffisamment élevé (14 %) pour brouiller les cartes au second tour et avoir des élus municipaux et dans les différentes Communautés d'agglomération et de communes. La notion de sanction du Président François Hollande apparaît nettement. Seulement 4 % des Français voteraient pour soutenir l'action de l'actuel Président de la République.


Montpellier : le centre en débat
Alors que Jacques Domergue a signé la semaine dernière un accord électoral avec le Modem « canal officiel » incarné par Félix Allary, le ciel ne semble pas encore totalement dégagé du côté de l'UDI. Anne Brissaud, officiellement investie comme tête de liste à Montpellier par Jean-Louis Borloo, semble avoir parfaitement intégré l'équipe et on l'attend vraisemblablement en quatrième position. Il reste que les discussions entre Jacques Domergue et Joseph Francis, président départemental de l'UDI 34, ne sont pas encore terminées. Au terme de l'accord, l'UDI avait ainsi décroché douze places éligibles, pour quatre places au Modem. Le Modem de François Bayrou est toujours, localement, en état de fragmentation puisque Marc Dufour, actuellement adjoint dans la majorité socialiste d'Hélène Mandroux, se dit favorable à un accord avec Jean-Pierre Moure, candidat du PS.


Christian Goutorbe

Légende: Gilles D'Ettore (UMP), Alain Lebaube (FN) et Fabrice Mur (DVG), tous trois candidats à Agde.

Crédit : Nelson Goutorbe

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.