Le fil politique : Le sondage qui relance la campagne de Montpellier

À Montpellier, un sondage ouvre une fenêtre de tir, étroite mais réelle, pour Jacques Domergue (UMP) alors que son rival, Jean-Pierre Moure continue de consolider l'union de la gauche. À Perpignan, le maire-sortant Jean-Marc Pujol fait de même avec le MRC.  

Le sondage qui relance la campagne de Montpellier
L'UMP Jacques Domergue donné gagnant s'il parvient à passer un accord entre les deux tours avec le divers gauche et dissident socialiste Philippe Saurel... et si le rapprochement entre Jean-Pierre Moure et le Front de Gauche (FG) échoue. C'est l'un des cinq scénarios élaborés par l'IFOP dans un sondage commandé par les instances nationales de l'UMP et réalisé entre les 6 et 8 janvier dernier auprès de 600 personnes en âge de voter. Le tandem Domergue-Saurel totaliserait 38 % des suffrages, 36 % pour Jean Pierre Moure (PS, EELV, PC), 15 % à France Jamet et 11 % à Muriel Ressiguier (FG).
« C'est le premier sondage depuis trente ans qui donne la droite gagnante à Montpellier, estime l'ancien député UMP Jacques Domergue. Les Montpelliérains doivent aujourd'hui se mobiliser pour permettre l'alternance au-delà des clivages politiques droite-gauche. Ce n'est plus une question de politique mais d'éthique. » Au premier tour, Jean-Pierre Moure vire en tête (32 %) devant Jacques Domergue (27 %), France Jamet (15 %), Philippe Saurel (12 %) et Muriel Ressiguier (11 %), avec un NPA à 2 %.
« Le principal enseignement, c'est que le maire de Cournonsec n'est pas le bon candidat, explique Philippe Saurel, qui reste évasif sur l'éventualité de s'unir à l'UMP entre les deux tours. En 2008 les listes d'Hélène Mandroux et des Verts totalisaient 62 %. Moure est à 32 %. Il a perdu 30 %. L'UMP plafonne à 27 %. Je serai la surprise citoyenne du premier tour. » De son côté, Jean-Pierre Moure, qui l'emporte dans les autres cas de figure, toujours selon le sondage de l'IFOP, commente : « Domergue-Saurel ? Mariage de la carpe et du lapin, mariage imaginaire et virtuel surtout »

Jean-Pierre Moure adopte des communistes
Les socialistes de Montpellier n'ont pas souhaité attendre l'entre-deux tours pour rassembler les figures communistes locales derrière Jean-Pierre Moure, même si les militants dans la section de Montpellier s'étaient massivement prononcés en faveur d'une participation du « Parti » à la liste Front de Gauche conduite par Muriel Ressiguier. Ainsi, les leaders Michel Passet, Françoise Prunier et Hervé Martin seront-ils en position éligibles parmi les six colistiers communistes sur la liste de gauche. « Ce n'est pas une histoire de casting comme je l'entends parfois, explique Jean Pierre Moure. C'est un projet que nous souhaitons construire ensemble avec les responsables du Parti communiste qui viennent de nous rejoindre après les écologistes d'EELV. »
Jean-Pierre Moure qui doit désormais plancher sur la mise en ordre d'une liste pléthorique de candidats. L'embouteillage sera notable pour les 22 positions éligibles des hommes. « Il était important que Montpellier montre l'exemple de l'union de la gauche au premier tour, estime avec assurance Michel Passet, le secrétaire départemental du PC. Il s'agit aussi d'encourager les candidats à se rassembler après le premier tour à Sète et à Béziers, des villes que nous sommes en mesure de remporter. » Des communistes seront aussi présents sur la liste de Muriel Ressiguier (FG), en adéquation avec le vote des militants.

Le chevènementiste Amiel dans la « ruche » de Jean-Marc Pujol .
Olivier Amiel, jusque-là élu d'opposition, vient de rejoindre Jean-Marc Pujol le maire UMP sortant de Perpignan (66). Jeune avocat et secrétaire national du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), initié par Jean Pierre Chevènement, Olivier Amiel était attendu a priori en cinquième position sur la liste de gauche conduite par le député socialiste Jacques Cresta. Mais il a finalement choisi une autre trajectoire. « S'engager au sein d'une liste rassemblant des républicains des deux rives est la seule réponse responsable, et la seule en accord avec ma conscience, explique Olivier Amiel. La gravité de certains enjeux nous amène à dépasser les clivages à faire bouger les lignes. C'est le cas aujourd'hui à Perpignan avec la situation économique actuelle et le risque que représente le Front National. » Olivier Amiel a été exclu du MRC, une procédure dont il conteste la forme.
« Des personnalités de la ville peuvent adhérer au projet que je porterai. Je souhaite construire une liste de rassemblement et d'ouverture. Et je discute avec beaucoup de monde pour cela », indique Jean-Marc Pujol, qui espère pouvoir rassembler d'autres personnalités hors du paysage traditionnel de son mouvement.

Christian Goutorbe

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