Les Ambassadeurs du Sud, le groupement de 34 entreprises présidé par Christophe Carniel, se sont réunis le 16 juin dernier autour d'une conférence de Pierre-Louis Dubois, président de la Fondation Nationale pour l'Enseignement de la Gestion des entreprises (FNEGE) et professeur à l'Université Montpellier II, sur le thème de l'enseignement en école de gestion.
« Si l'on devait qualifier l'enseignement, on pourrait commencer par dire que la recherche en sciences de gestion n'est pas assez importante », indique Pierre-Louis Dubois, en soulignant le manque de connaissance de l'entreprise par le grand public et la nécessité « d'éduquer » la population au vocabulaire de cette notion.
« La FNEGE va d'ailleurs mettre en accès libre sur internet un livre recensant le vocabulaire propre à l'entreprise, présentant l'entreprise comme un acteur de l'économie, et expliquant la mécanique de l'entreprise », annonce-t-il.
Pierre-Louis Dubois a également souligné une fracture importante entre la recherche en sciences de gestions (en université ou grande école). « Comment un doctorant peut-il réaliser une thèse sur l'entreprise sans y participer ? », questionne le professeur, qui souligne la nécessité de développer un nouveau statut de chercheur, qui permettrait d'être « salarié » de l'entreprise.
« Par ailleurs, les écoles sont soumises à la pression des classements diffusés par des magazines comme Challenges, ou le Financial Times au plan international », souligne Pierre-Louis Dubois.
Conséquences : les écoles de commerces et de management se retrouvent sur un véritable marché, allant parfois même jusqu'à attirer des fonds d'investissements.
Autre sujet abordé : l'enseignement en ligne. Pour Pierre-Louis Dubois, ces pratiques devraient prendre de l'ampleur dans les années à venir. « Je me réjouis de voir le numérique apparaître dans le viseur des écoles, mais la France est encore très en retard sur ce créneau par rapport à d'autres établissements étrangers », indique Christophe Carniel.
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Crédit photo : Edouard Hannoteaux
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