Montpellier : Jean-Pierre Moure tourne en tête dans les sondages
Le sondage TNS-Sofres réalisé à la demande du PS (17 et 18 février) conforte les études précédentes. Jean-Pierre Moure, le candidat socialiste, tourne en tête au soir du premier tour (31 %) et remporte le second tour dans tous les cas de figure. Toutefois, le ticket Domergue-Saurel n'apparait pas dans les feuilles de l'enquête d'opinion, ce qui laisse la porte grande ouverte à toutes les fictions politiques d'entre les deux tours. Dans ce sondage, la percée du dissident socialiste est confirmée : 20 %. L'UMP Jacques Domergue est en recul (23 % contre 26 à 28 % dans les précédents sondages). France Jamet (FN) est donnée à 15 % au premier tour, avec capacité de maintien au second tour. Et le Front de Gauche de Muriel Ressiguier à 9 %. Entre temps, Jean-Pierre Moure a engrangé le soutien d'Hélène Mandroux « à la liste du Parti socialiste ». Il a obtenu une large validation de ses 35 colistiers encartés par les militants de Montpellier (79,64 % d'avis favorables, 15,99 % de votes négatifs). Sur cette liste figurent notamment Julie Frêche, Michaël Delafosse, Christophe Moralès, Louis Pouget, Christian Bouillé, Nicole Bigas, et Francis Navarro, le conseil spécial du maire Hélène Mandroux. Les candidats et députés Patrick Vignal, Christian Assaf et Fanny Dombre-Coste ne seront pas dans l'exécutif. Jacques Martin, l'actuel vice-président de l'Agglomération en charge des sports, ne figure pas dans la liste malgré sa bonne implantation dans le VIIe canton.

Région : Le FN contenu, sauf absentéisme exceptionnel
La compilation de toutes les enquêtes d'opinion qui fleurissent dans la région permet de mieux cerner le score électoral du Front National en mars 2014. Le Rassemblement Bleu Marine aura du mal à gagner des villes significatives en Languedoc-Roussillon. À Perpignan (66), selon l'IFOP, Jean-Marc Pujol (37%) bénéfice de plusieurs longueurs d'avance au deuxième tour sur le FN Louis Aliot (28 %) et sur le socialiste Jacques Crestra (22 %), distancé dans un contexte de gauche éclatée. Au deuxième tour, le maire sortant récupère plus de 10 % des intentions FN du premier tour. À Béziers (34), selon Ipsos, le député-candidat UMP Elie Aboud compte huit points d'avance au second tour (40 %) sur Robert Ménard (32 %), soutenu par le FN (34 %). Au premier tour, les deux hommes fon pratiquement jeu égal (Elie Aboud à 37 %, Robert Ménard à 36 %) alors que la gauche apparait en retrait dans les études successivement menées : Jean-Michel Du Plaa (PS) à 20 %, et Aimé Couquet (FDG) à 7%. Si ces « photos de campagne » sont fidèlement respectés, le Rassemblement Bleu Marine devra se contenter de faire une entrée significative dans la plupart des conseils municipaux des grandes villes : Montpellier, Béziers, Sète, Frontignan, Lunel, Nîmes, Le Grau-du-Roi, Perpignan, Carcassonne, Port-La Nouvelle... Elle peut espérer s'imposer dans deux ou trois villes moyennes du Gard dont Beaucaire avec Julien Sanchez, et surtout Saint-Gilles avec le député RBM Gilbert Collard. En cas de fort absentéisme, cette vision statistique pourrait littéralement voler en éclat.

Littoral : les sortants sur le front de mer
Tous les maires des communes du littoral solliciteront un nouveau mandat à l'exception de Jean Rède à Banyuls-Sur-Mer (66) et d'Etienne Mourrut au Grau-du-Roi (30). À Banyuls-Sur-Mer (66), Jean Rède, maire de 1983 à 1995 puis de 2008 à aujourd'hui, aujourd'hui âgé de 82 ans, avait créé la surprise en janvier dernier en se retirant de la course et en obtenant pour son épouse Hélène l'investiture de l'UMP. La « première dame » sera notamment confrontée à Jean-Michel Solé (DVD) et à une gauche divisée : Roger Rulls (PS-PRG), Richard Sanchez (FDG) et Patrick Medina (DVG). Le projet d'agrandissement du port est l'un des grands sujets de la campagne à Banyuls-Sur-Mer. Dans la plupart des stations côtières, les sortants sont confrontés à des oppositions émiettées.

Christian Goutorbe