Le sondage Ipsos commandé par Solferino, siège parisien du PS, sur les élections municipales de Montpellier donne des ailes aux trois candidats socialistes. Chacun a pu y puiser des raisons d'espérer l'investiture et la mairie. Il suffirait ensuite de trouver le bon mode de désignation.

Pour les intentions de vote au second tour, Jean-Pierre Moure (35 %), Philippe Saurel (35 %) et Hélène Mandroux (33 %) avancent dans un mouchoir de poche mais les écologistes s'imposent en arbitre dans tous les cas de figure (20 ou 21 %) alors que le Front de Gauche plafonne (8 ou 9 %) et que le FN est attendu à 8 %. La droite s'annonce à 29 % sur l'hypothèse Jacques Domergue, la seule envisagée actuellement mais pas confirmée.

« Avec un candidat enfin désigné, nous serons bien plus haut dans les sondages et dans les urnes », explique l'ancien député UMP Jacques Domergue.

Au deuxième tour, la gauche jouerait sur du velours : 64 % avec Philippe Saurel, 63 % avec Jean-Pierre Moure et 61 % avec Hélène Mandroux. La maire sortante est, de loin, la plus connue (92 %) devant André Vezinhet (72 %) et Jacques Domergue (72 %), Jean-Louis Roumégas d'EELV (67 %), Jean-Pierre Moure (65 %) et Philippe Saurel (49 %).

Hélène Mandroux est appréciée à 42 % (37 % de réaction négative) devant André Vezinhet (37 %).

« Ces résultats prouvent l'efficacité de l'union de gauche autour du maire sortant que je suis, après neuf années d'exercice à la tête de la ville et dans un contexte politique national hostile », commente Hélène Mandroux, qui appelle les deux autres candidats, Jean-Pierre Moure et Philippe Saurel, à se rassembler derrière elle. Et qui refuse catégoriquement de participer à une désignation par les militants ou lors d'une primaire citoyenne.

« Ceux qui doivent me juger sont les électeurs au premier tour des municipales », insiste Hélène Mandroux.

« Il faut rester dans un contexte simple, pour conserver toute la dynamique de la campagne et du projet socialiste », répond Jean-Pierre Moure, président de Montpellier Agglomération, qui attend avec sérénité la désignation par les militants des dix sections socialistes de la ville (les 10 et 17 octobre prochains).

Philippe Saurel préfère, et de loin, la tenue d'une primaire. « Compte-tenu du nombre de nouvelles cartes d'adhérents qui sont arrivées ces dernières semaines, on peut légitimement se poser des questions sur le fonctionnement de la fédération », estime l'adjoint à la culture.

« Nous sommes dans la transparence. Le bureau fédéral des adhérents passe au crible toutes les nouvelles adhésions », répond Hussein Bourgi, le secrétaire fédéral du PS qui entend faire appliquer les statuts du parti : désignation par les militants, sauf cas de force majeure.

Christian Goutorbe

Légende: Hélène Mandroux, Jean-Pierre Moure, Philippe Saurel, Jacques Domergue

Crédit photo: Edouard Hannoteaux