Cela pourrait ressembler à un gadget, mais l'invention est tout ce qu'il y a de plus sérieux : Laurent de Crasto, œnologue et ingénieur agronome de Montpellier, a créé le « vin en tube », d'où le nom de sa société, WIT pour « wine in tube ».
L'idée de départ est de créer des échantillons professionnels que les viticulteurs peuvent laisser sur des salons ou envoyer à l'étranger (ce qui est dix fois moins cher, vu le faible poids).
« Il existe plus de 400 appellations en France. Si à chaque fois qu'on doit en faire goûter une, il faut ouvrir une bouteille, cela revient cher... », explique Laurent de Crasto.
Une technique, brevetée, a dû être mise au point par l'INRA de Montpellier pour que l'atmosphère du tube soit dépourvue d'oxygène.
Le démarrage, en 2007, fut lent. Mais en trois ans, le chiffre d'affaires a fini par tripler (1,5 M€).
Les premiers vins du Roussillon (le Clos des Fées, Domaine Gardiès et Domaine de La Rectorie) vont être mis en tube à l'occasion de la fête des pères, le 19 juin 2011. Car, contre toute attente, la société a trouvé un nouveau marché : le grand public, attiré par ces échantillons que l'on peut proposer sous forme de coffrets cadeau.
La société WIT sera aussi présente au salon Vinexpo de Bordeaux (du 19 au 23 juin 2011) auprès des professionnels du vin.
Le flacon de vin varie de 3€ à 35€, en fonction de la cuvée voulue.
Après Paris et Bordeaux, où est le siège, la société Wit envisage d'ouvrir une antenne à Montpellier.
Gwenaëlle Guerlavais
Légende photo : Laurent de Crasto, œnologue de Montpellier, a créé le « vin en tube ».
Crédit photo : WIT
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