Régionales : pourquoi le politologue Dominique Reynié brigue l'investiture UMP-UDI

Professeur à Sciences Po et politologue à l'origine de Fondapol, le Ruthénois Dominique Reynié annonce sa candidature à l'investiture pour la droite et le centre pour les régionales de décembre prochain en Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées. L'expert entend incarner une forme de renouvellement dans le paysage politique.

Pourquoi avez-vous décidé de déposer votre candidature à l'investiture UMP-UDI pour les régionales ?
Il y a trois motivations. La première préoccupation, c'est la fusion des régions qui me semble mal engagée, cela m'inquiète. En tant qu'observateur, j'ai pointé les choses qui vont mal. Et j'en suis arrivé à un point où il est devenu insupportable de ne faire qu'observer, j'avais envie d'améliorer la situation.

Ensuite, c'est ma région. Je suis né à Rodez, j'ai suivi mes études à l'université du Mirail à Toulouse, toute ma famille y vit.

Enfin, il y a une crise politique qui demande un renouvellement du personnel politique. À 54 ans, je n'entends pas incarner un renouvellement générationnel mais je pense que la politique doit s'ouvrir à d'autres profils issus de la société civile. La méthode de Jean-Luc Moudenc me semble également bonne. 20 élus de Midi-Pyrénées et 20 élus de Languedoc-Roussillon vont auditionner les candidats avant de rendre leur décision le 25 avril prochain. Leur choix sera éclairé, ce n'est pas une décision qui vient de Paris. Je crois que c'est la seule région qui opte pour cette méthode.

Vous êtes un politologue de renom. Vous prenez un risque en vous engageant en politique...
Oui, bien sûr, je prends un risque à deux niveaux : si je ne suis pas élu le 25 avril prochain et, d'autre part, si, une fois investi, je perds les élections de décembre prochain. Mais, à l'inverse, on prend aussi un risque en ne s'engageant pas et restant impuissant face à la situation politique. Si, au 13 décembre 2015, je ne suis pas élu, j'en tirerai les conséquences. Je ne compte pas faire carrière en politique, ni briguer d'autres mandats. Je reste professeur à Sciences Po et à la tête de Fondapol.

Quels sont selon vous les défis que doit relever la future région Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon ?
La dénomination de la grande région s'annonce compliquée, c'est un problème hypersensible. En ce sens, un référendum serait une bonne idée. Mais, si l'issue du référendum est étriquée, ce n'est pas une sortie.

Au niveau de la stratégie économique, il faut développer encore davantage la position de la région dans le monde. Le président de Région doit lui-même aller convaincre les investisseurs étrangers, aller chercher les marchés. Ce qui est fait aujourd'hui est insuffisant. Il suffit de voir le taux de chômage de 15 % en Languedoc-Roussillon. En tout cas, le programme sera réalisé en coproduction avec les élus.

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Commentaire 1
à écrit le 08/04/2015 à 22:40
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Que votre candidature redonne Espoir a ces peuples de cette si belle Region du Languedoc Roussillon ,ou le monde politique se meurt, plus d'iddees ,trop d'interets personnels en jeux , il faut reinsuffler de la justice et du sang neuf !! Les Sarkozi...

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