« On ne fait pas du renouvelable à marche forcée » (William Arkwright, DG Engie Green)

Depuis Montpellier, où Engie Green a son siège social, le directeur général William Arkwright, a fait le point, le 24 septembre, sur les projets ENR en cours. L’occasion aussi de désigner la région Occitanie comme « un véritable laboratoire des énergies renouvelables de demain ». Pour faire face à la croissance de ses activités, Engie Green annonce des recrutements en vue de passer de 180 collaborateurs à plus de 240 d’ici trois ans.
La centrale photovoltaïque de Fanjeaux (Aude) développée par Engie Green.
La centrale photovoltaïque de Fanjeaux (Aude) développée par Engie Green. (Crédits : Stephanie Limongy)

Avec quinze ans d'expérience sur les énergies renouvelables, Engie Green veut démontrer la pertinence de son modèle de développement des énergies renouvelables (EnR) alors que la filiale exploite déjà près de 325 sites dans toute la France.

William Arkwright, le directeur général d'Engie Green, le martèle : les énergies renouvelables représentent des solutions importantes pour la transition énergétique.

« L'éolien et le solaire sont des énergies sûres et compétitives, déclare-t-il le 24 septembre alors qu'il fait le point, depuis Montpellier où se trouve le siège social d'Engie Green, sur la stratégie de l'entreprise. Nous sommes entre 50 et 60 euros le MWh, contre plus du double dans le nucléaire. Mais ces projets ce sont aussi beaucoup de concertations locales, des revenus fiscaux au niveau local, des co-financements et la publication de beaucoup d'études scientifiques sur la biodiversité des territoires pressentis pour les projets. »

L'ère de la concertation

Un travail avec les territoires, que William Arkwright revendique comme « l'ADN d'Engie Green » : « On ne fait pas du renouvelable à marche forcée, on favorise la concertation et l'implication des acteurs. Mais l'avenir de ces énergies se trouve dans le cofinancement et la gouvernance partagée. Une ligne que nous appliquons déjà sur quinze projets en développement en Occitanie, comme le partenariat mis en place dans les Pyrénées-Orientales avec la coopérative CatEnR, une co-construction avec les habitants et les acteurs du territoire ».

Le projet en question gère 14 centrales de production solaire et éolienne, en propriété partagée entre 270 associés et 238 citoyens pour huit bénéficiaires (trois agriculteurs, une crèche, deux collectivités et un voisin). Vingt-et-un partenaires privés (14 sociétés et 7 associations) et trois partenaires publics sont aussi impliqués dans le projet.

Une concertation qui peut aussi permettre de lever les freins sur le foncier ou sur l'acceptation par la population, en valorisant le co-usage des sites, comme c'est le cas en Lozère, sur le site solaire de Tieule.

« Sur ce site de 15 hectares pour 15 MW, ce sont les ovins qui tondent la prairie où sont implantés les panneaux, qui n'occupent finalement que 3% du sol, indique William Arkwright. Cent ruches ont également été implantées à proximité du site, pour créer une filière miel, en concertation avec les producteurs. »

L'Occitanie, un laboratoire pour les ENR

Des exemples qui montrent l'implantation d'Engie Green sur la région Occitanie, que l'entreprise présente comme « un véritable laboratoire des ENR de demain ». Mais si l'Occitanie porte un fort potentiel, elle importe toujours actuellement plus d'énergie qu'elle n'en exporte.

« Cette région ne vit pas de ce qu'elle produit alors qu'elle en aurait les capacités, souligne William Arkwright. Elle est exigeante sur les projets, et elle a raison, d'autant que les réglementations françaises sont déjà les plus dures au monde sur le respect de la biodiversité et de l'acoustique sur les sites ENR. »

Engie Green veut se placer aujourd'hui comme un partenaire incontournable sur cette région où elle construit actuellement une centaine de mégawatt en solaire, pour porter à 400 MW d'offres en service en fin d'année.

Sur l'éolien, ce sont près de 60 MW qui ont obtenu un permis de construction récemment, et plus de 300 MW supplémentaires qui sont à l'étude, dont 124 en développement.

Pour faire face à la croissance de ses activités, Engie Green est déjà passé de 180 à 240 collaborateurs et annonce des recrutements massifs, à hauteur de 30% de son effectif d'ici trois ans.

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