Port de Sète : fin de mandat pour le président Jean-Claude Gayssot

Le conseil d’administration du Port de Sète-Sud de France s’est réuni ce 8 février au sein de la Maison Régionale de la Mer à Sète (Hérault), pour le dernier conseil sous la présidence de Jean-Claude Gayssot. L'ancien ministre des Transports avait placé son mandat de cinq ans sous le signe du développement durable. Il quitte l’établissement public régional, alors qu’il affiche un chiffre d’affaires en croissance de 10% en 2021, renouant ainsi avec son dynamisme d’avant crise sanitaire.
Fin de mandat, le 8 février 2022, pour le président du Port de Sète-Sud de France Jean-Claude Gayssot, ancien ministre (PCF) des Transports.
Fin de mandat, le 8 février 2022, pour le président du Port de Sète-Sud de France Jean-Claude Gayssot, ancien ministre (PCF) des Transports. (Crédits : Pauline Compan)

[Mise à jour du 23 février 2022] Dans un communiqué, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, annonce la prolongation pour une durée de six mois de la présidence de Jean-Claude Gayssot à la tête du conseil d'administration de l'Établissement Public Régional (EPR) en charge de l'exploitation du port de Sète-Frontignan, afin d' « attendre la fin des échéances électorales pour annoncer son ou sa successeur », déclare-t-elle.

Nommé par la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, en janvier 2017, Jean-Claude Gayssot vient de conclure son mandat de cinq ans comme président du Conseil d'administration du Port de Sète-Sud de France.

Après avoir présidé un dernier conseil ce 8 février, Jean-Claude Gayssot a exprimé son « émotion » de devoir quitter ses fonctions. Le nom de son remplaçant n'est pas encore connu, mais il devrait être rapidement annoncé par Carole Delga, a promis Jean-Claude Gayssot.

« Je pars avec le sentiment que nous sommes sur de bons rails, le port est en croissance, et c'est une croissance durable, comme nous l'avons voulu dans notre plan stratégique 2021-2025 », détaille l'ancien ministre (PCF) des Transports (1997-2002 sous le gouvernement Jospin).

« Notre président nous a permis d'avancer sur des dossiers stratégiques, rappelle de son côté le directeur général du Port, Olivier Carmes. Il s'est notamment mobilisé pour le maintien des activités portuaires de l'entreprise Saipol qui emploie 110 salariés sur le site sétois. Il était aussi engagé pour la réalisation de la plate-forme ferroviaire pour l'intermodalité des transports sur le port, qui a été livrée en octobre 2021 (pour un coût de 10 millions d'euros, NDLR). »

De son côté, Didier Codorniou, vice-président de la Région Occitanie, loue « un homme de réseaux, qui avait rapidement trouvé ses marques à la tête du port, et permis une augmentation du chiffre d'affaires et des tonnages de marchandises ».

Une reprise de la croissance après la crise

Dans son rapport d'activité 2021, le port de Sète-Sud de France renoue avec la croissance après une année 2020 en retrait : il enregistre un chiffre d'affaires de 21,80 millions d'euros, soit une croissance de 10% par rapport à 2020 mais aussi un peu plus que le dernier résultat record de 2019 qui était de 21,638 millions d'euros.

« L'année 2020 aurait aussi dû être l'année du septième record successif d'activité, ce sera finalement 2021, avec un trafic de 4,8 millions de tonnes pour le port de commerce, contre 4,3 en 2019 et 4,2 en 2020 », souligne aussi Olivier Carmes.

Parmi les secteurs en développement sur le port de commerce : le roulier avec 80.000 remorques (les 100.000 devrait être atteints en 2022 grâce à la mise en exploitation de la nouvelle plateforme ferroviaire, en lien avec les autoroutes ferroviaires Sète-Calais annoncées en juillet 2020 par le Premier ministre Jean Castex), l'importation de clinker (constituant du ciment, 190.000 tonnes, objectif de 280.000 tonnes en 2022) et l'activité ferry (229.900 passagers contre 125.000 sur une année complète classique). Les secteurs en retrait en 2021 ont été la croisière (une vingtaine d'escales, 5.500 voyageurs contre 115.000 en 2019, objectif de 60 escales en 2022), l'importation de véhicules neufs (- 30%, objectif de revenir au record de 2018 en 2022, soit 130.000 véhicules), l'importation de produits pétroliers (- 25% VS 2019) et le bétail (75.000 têtes, contre 127.000 en 2019).

Sur les deux autres piliers du port, le chiffre d'affaires est en augmentation de 13% pour la pêche (mais seulement + 6% VS 2019) et de + 1% pour la plaisance (+ 3% VS 2019).

L'atout multimodal

Selon les prévisions du directeur général, la reprise économique devrait davantage se faire sentir en 2022 et 2023.

L'infrastructure portuaire mise sur son offre multimodale qui lui permet de massifier les flux de marchandises aussi bien à travers la voie fluviale que ferroviaire. Le port enregistre ainsi 250 escales fluviales/an (soit 250.000 tonnes/an) et la mise au gabarit du Canal du Rhône à Sète, sur lequel peuvent aujourd'hui transiter des péniches jusqu'à 1.100 tonnes de capacité de chargement, permettra d'optimiser et de développer ce mode de transport. Sur le ferroviaire, le port propose notamment des lignes ferroviaires régulières (Bettembourg, Calais, Gennevilliers), des lignes régulières de vrac sur Toulouse (Haute-Garonne) et Laudun-l'Ardoise (Gard), et l'aménagement de la nouvelle plateforme ferroviaire livrée fin 2021 doit permettre au port de faire transiter à terme 40.000 remorques par le ferroviaire contre 10.000 les années précédentes. En 2022, la nouvelle plateforme sera équipée d'une technologie de chargement horizontal, gage de productivité.

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