Covid et Bourse : fortunes diverses pour les entreprises cotées de la région

Redressement judiciaire pour l’une, valeur multipliée par deux pour une autre... La période de confinement a eu un impact différent pour nombre d’entreprises cotées en Bourse. Sur l'ex-Languedoc-Roussillon, Orchestra-Prémaman, Bio-UV, Vogo ou le groupe Bastide Médical connaissent des aléas divers.
En redressement judiciaire dans l'attente d'un repreneur, l'entreprise héraultaise Orchestra-Prémaman a vu la valeur de son action dégringoler.
En redressement judiciaire dans l'attente d'un repreneur, l'entreprise héraultaise Orchestra-Prémaman a vu la valeur de son action dégringoler. (Crédits : Orchestra-Prémaman)

Le 17 mars 2020, la France se confine et la Bourse de Paris plonge. En quelques jours, voire quelques heures, les entreprises françaises perdent quelque - 40 % de leur valeur par rapport au 1er janvier. Depuis la situation s'est quelque peu redressée, et la perte moyenne de valeur s'établit aujourd'hui aux alentours de - 25 %.

Dans ce tableau contrasté, les entreprises cotées de l'ex-Languedoc-Roussillon affichent elles aussi leurs différences. Entre ombre, par exemple pour Orchestra-Prémaman, et lumière pour Bio-UV.

Déjà mal en point, la fermeture forcée des points de vente d'Orchestra-Prémaman, société leader dans la vente de vêtements pour enfants et la puériculture, n'a pas aidé l'entreprise à se redresser. Depuis quelques semaines, elle est placée en redressement judiciaire dans l'attente d'un repreneur. L'action ne vaut qu'une poignée de centimes... Elle valait 100 fois plus en 2016. La chute est rude pour les investisseurs qui ont cru au redressement.

Des cours qui s'envolent

A l'autre bout du spectre, la valeur de l'héraultaise Bio-UV a doublé pendant le temps du confinement. A la faveur d'une communication annonçant une diversification de la désinfection des eaux vers la désinfection des surfaces, le cours de la PME s'est envolé jusqu'à plus de 8 € alors qu'il était resté sage à 4 € environ depuis son introduction en 2018.

Peu liquide, l'entreprise a essentiellement attiré des particuliers. Des "boursicoteurs" qui ont eu une forte influence sur le cours. Les petits porteurs se révèlent en effet plus attentifs aux communiqués de presse que les investisseurs institutionnels, lesquels appréhendent les annonces avec plus de recul.

Une analyse similaire peut être appliquée à Vogo dont le cours s'est envolé de + 40 % en quelques heures (suite à une communication liée à la Covid-19) avant de redescendre à un prix semblable à son cours de début d'année. Ainsi, en l'espace de deux semaines, l'entreprise montpelliéraine, dont les résultats sont liés à l'organisation d'événements sportifs, a atteint son niveau le plus bas (le 25 mars) avant d'atteindre le niveau le plus haut de la jeune histoire de son titre, le 14 avril.

Montagnes russes

"La Bourse de Paris a connu son point haut le 19 février et son point bas, au moment du confinement les 17 et 18 mars, analyse Pascal Mathieu, gérant de la société de bourse Gilbert Dupont (groupe Société Générale). Depuis, la hausse de 25 % observée sur les marchés touche de façon égale ces familles de valeur. Il est intéressant de noter que les Mid Caps et les Small Caps n'ont pas été impactées davantage que les valeurs du CAC 40 alors que d'ordinaire, les mouvements haussiers ou baissiers sont amplifiés sur les Mid Caps et Small Caps."

A ce titre, la valeur affichée par le groupe Bastide Médical suit exactement cette tendance. Le cours du spécialiste de la santé à domicile a en effet connu son pic le 21 février (40 €) avant de dégringoler à 23,50 € le 19 mars et de remonter aux alentours de 33 € aujourd'hui.

Au milieu des cours en forme de montagnes russes, demeure un consensus : quelles que soient leur taille respective, ces entreprises, à l'instar des autres sociétés non cotées, ne s'aventurent pas à présenter de projections trop précises. Même à court terme.

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Commentaire 1
à écrit le 25/05/2020 à 11:46
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"A la faveur d'une communication annonçant une diversification de la désinfection des eaux vers la désinfection des surfaces, le cours de la PME s'est envolé jusqu'à plus de 8 € alors qu'il était resté sage à 4 € environ depuis son introduction en 20...

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