Viticulture bio : 50 % de salariés en plus que le conventionnel

La 1e enquête nationale sur l’emploi dans le secteur viticole bio a été conduite par des chercheurs de Montpellier. Cette commande de SudVinBio révèle que les domaines certifiés AB embauchent 1,5 fois plus que les conventionnels. Cette étude sera présentée lors du salon Millésime Bio, à Marseille, début 2017.

« La filière viti-vinicole bio crée-t-elle plus d'emplois que la filière vin conventionnelle ? » : telle est la question posée par l'association interprofessionnelle SudVinBio à des chercheurs montpelliérains de l'Inra et Montpellier SupAgro.

Après six mois d'enquête auprès d'experts et de 3 615 exploitations viticoles bio réparties dans toute la France (soit 70 % du nombre total d'exploitations en viticulture bio), les chercheurs sont arrivés à une première conclusion qui a été présentée à la presse, le 18 octobre à Paris.

« Cette première révèle qu'un exploitation viticole bio crée 1,5 fois plus d'emplois qu'une exploitation non bio, indique SudVinBio. De plus, ces emplois sont souvent plus stables et plus qualifiés. »

Une spécificité du bio

Les offres d'emploi dans le secteur de la viticulture bio sont aujourd'hui en croissance. En tête des régions pourvoyeuses d'emplois figurent la région Paca et la Corse (37% des offres d'emploi en viticulture bio). L'Occitanie arrive ensuite avec 34 % des offres d'emploi en viticulture bio.

Ces données sur le marché de l'emploi dans la filière viticole bio viennent contrebalancer les conclusions d'une autre étude, cette fois-ci menée par France Stratégie, qui annonce que 10 % des postes de travail seront supprimés dans le secteur agricole d'ici 2022. Une perspective qui fait de l'agriculture le secteur qui perdra le plus grand nombre d'emplois sur ce pas de temps.

Dans le détail, l'étude commandée par SudVinBio indique que plus de 72 % des emplois en bio sont à temps complet contre 67 % en conventionnel et que la part des cadres et des techniciens est de 18 % en viticulture bio contre 12 % en conventionnel. Enfin, 35 % des exploitations bio emploient un ou plusieurs salariés permanents, contre 22 % pour une exploitaiton bio.

Une offre limitée de formations initiales

Seul ombre au tableau : une offre en formation initiale insuffisante.

 « Mais si les offres en bio attirent plus les demandeurs d'emploi, la filière rencontre quelques difficultés pour pourvoir à certains postes, en raison, notamment, du manque de formation spécialisées, constate SudVinBio. Résultat : c'est essentiellement par le biais de la formation continue que se forment les viticulteurs et les salariés. »

L'étude sera présentée en détail à l'occasion du salon Millésime Bio, organisée par SudVinBio, à Marseille, du 30 janvier au 1er février 2017.

La filière viticole bio réalise un chiffre d'affaires de 670 M€, soit l'équivalent de six Airbus A320. En 2015, la France comptait 5 186 exploitations viticoles bio qui couvraient 9 %  du vignoble. Le nombre d'exploitation a été multiplié par 4,6 en quinze ans.

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