Industries navales : 2 pépites héraultaises choisies par l'accélérateur du GICAN

Les start-ups héraultaises Forssea Robotics (robots sous-marins) et Neocean (Overboat électrique) figurent parmi les 12 entreprises sélectionnées par SEAstart, l'accélérateur nouvellement créé par le Groupement des industries de construction et activités navales (GICAN). Elles seront suivies pendant 18 mois pour se développer en lien avec les industriels adhérents au groupement.
Atoll est l'un des robots sous-marins mis au point par Forssea Robotics
Atoll est l'un des robots sous-marins mis au point par Forssea Robotics (Crédits : Forssea Robotics)

Après son lancement officiel, le 3 octobre, l'accélérateur du GICAN, baptisé SEAstart, vient de dévoiler sa première promotion de start-ups. Sur 37 candidatures reçues, 12 entreprises ont été sélectionnées, dont deux basées dans l'Hérault : Neocean et Forssea Robotics.

La "navalisation" des start-ups

Unique accélérateur de start-ups du naval et du maritime à ce jour, SEAstart proposera aux pépites sélectionnées un programme d'une durée de 18 mois. Parmi les axes d'accélération figurent l'accompagnement vers les marchés civils et militaires, la rencontre avec les grands donneurs d'ordre, l'intermédiation vers les fonds de capital innovation et les financements publics, le mentorat avec les industriels adhérents du GICAN, ou encore la participation aux salons Euronaval et Euromaritime.

"Le lancement du programme SEAstart doit être une opportunité pour l'ensemble de l'industrie navale française, et permettre de développer rapidement les collaborations entre les adhérents du GICAN et les start-ups. Grâce au programme, nous souhaitons permettre aux start-ups la meilleure intégration possible dans le tissu industriel naval français, en participant activement à la « navalisation » de leurs activités. Cette initiative doit illustrer les formidables capacités d'innovation du secteur maritime français, civil comme militaire", commente Fabien Napolito, P-dg d'iXblue et président du jury de sélection.

Lever les barrières à l'entrée du marché

Forssea Robotics, basée à Frontignan (34), conçoit et fabrique des systèmes robotiques sous-marins pour les industries offshore (oil & gas, défense, énergie marine). La coopération avec SEAstart ouvre, pour son cofondateur Gautier Dreyfus, l'opportunité d'une diversification plus rapide.

"Nous comptons sur le GICAN pour nous ouvrir des portes dans la défense et des marchés très prometteurs de l'éolien offshore. Il s'agit également d'une belle reconnaissance faite par de nos pairs de l'industrie maritime française ! Nous recherchons en effet des collaborations sur différents sujets, aussi bien pour des projets R&D que pour créer des synergie commerciales. Nos trois systèmes sont en phases de déploiement commercial ou de qualification, c'est donc le bon moment. Nous misons beaucoup sur un accès rapide aux marchés afin d'adapter nos technologies aux besoins des utilisateurs. Les barrières à l'entrée sont fortes dans le maritime : technologique, mais surtout capitalistique et commerciale. L'accès au marché est essentiel", analyse-t-il.

Pour sa part, le montpelliérain Neocean développe l'Overboat, un bateau doté d'une propulsion électrique et équipé de quatre foils régulés électroniquement qui autorisent à une vitesse moyenne de 12 nœuds. L'entreprise compte valoriser les différentes technologies intégrées à ce projet auprès des industriels du GICAN.

"Nous sommes une start-up industrielle qui certes adresse aujourd'hui le marché du nautisme, et même du scooter des mers dans l'immédiat avec l'Overboat, mais la technologie que nous développons peut s'appliquer sur des bateaux beaucoup plus grands. Nous allons faire du scale-up. Avec le GICAN, j'ai le sentiment que les grands acteurs veulent réellement capter l'innovation de rupture, car ils savent que dans la compétition mondiale à laquelle ils sont confrontés, c'est le passeport pour l'avenir. J'attends de SEAstart des contrats industriels car nous pouvons faire de la prestation technologique pour ces grands acteurs. Nous avons l'agilité qui permet de lancer des innovations disruptives qui répondent à des besoins nouveaux comme le transport maritime propre, le bateau autonome ou de nouveaux modes de propulsion et qui pourront être cédées à des grands groupes à partir d'un certain niveau de développement. Il y a aussi une possibilité, je l'espère, d'accompagnement en capital. En effet, le venture capital industriel est en fort développement et nous aurons besoin de lever des fonds d'ici un an", témoigne Vincent Dufour, fondateur de Neocean.

Le GICAN, syndicat professionnel français, rassemble plus de 180 industriels du domaine naval et maritime. Le groupement est un interlocuteur du ministère des Armées, du ministère de l'Économie et des Finances et du ministère de la Transition écologique et solidaire, ainsi que du Secrétariat général de la Mer.

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