EDF Innovation Days : l’énergéticien affiche sa dynamique régionale d'innovation

Le 7 juin, journée de l’innovation pour le groupe EDF à Montpellier, l’énergéticien avait rassemblé ses métiers et filiales et invité des start-ups régionales avec lesquelles il collabore pour présenter sa stratégie d’innovation et d’open innovation sur le territoire de l’ex-Languedoc-Roussillon.
Cécile Chaigneau
Le 7 juin 2018, Gilles Capy (délégué régional EDF Occitanie) lançait le EDF Innovation Day à Montpellier, aux côtés de Stéphanie Jannin (adjointe au maire de Montpellier et vice-présidente de la Métropole chargée de l'environnement) et de Marie-Thérèse Mercier (conseillère régionale Occitanie).
Le 7 juin 2018, Gilles Capy (délégué régional EDF Occitanie) lançait le EDF Innovation Day à Montpellier, aux côtés de Stéphanie Jannin (adjointe au maire de Montpellier et vice-présidente de la Métropole chargée de l'environnement) et de Marie-Thérèse Mercier (conseillère régionale Occitanie). (Crédits : Cécile CHAIGNEAU)

Exposer la dynamique et la stratégie d'innovation du groupe, telle était l'ambition du « EDF Innovation Day » organisé par la délégation régionale d'EDF le 7 juin à Montpellier, dans la lignée des Electric Days à Paris. Une seconde étape en Occitanie après celle de Toulouse en novembre 2017.

Trente innovations étaient présentées sur quatre espaces thématiques : habitat connecté, entreprises et territoires, production bas carbone et « au service des collaborateurs ». La manifestation mobilisait aussi une cinquantaine d'experts métiers et filiales du groupe, invitant entreprises, collectivités, écosystème régional de l'innovation, monde académique et acteurs de l'énergie à découvrir les solutions innovantes locales et nationales mises en œuvre par le groupe.

« Le monde de l'énergie se transforme et nous sommes fiers de produire aujourd'hui une énergie décarbonée à plus de 97 %, déclare Gilles Capy, délégué régional EDF Occitanie, en introduction. Les défis sont considérables dans de nombreux secteurs comme les transports, le bâtiment ou l'industrie. La politique du groupe EDF est d'utiliser sa force de frappe de R&D, mais aussi des start-ups nées dans le creuset du groupe et des start-ups locales et régionales, certaines détectées dans le cadre de la démarche d'open innovation EDF Pulse, dont la saison 2 démarre en octobre. Notre démarche n'est pas une démarche cosmétique. Nous sommes dans une logique bienveillante et exigeante vis à vis des start-ups. »

De la centrale fioul à la Cleantech Valley

Éric Villatel, directeur général de Socodei, située à Bagnols-sur-Cèze (30), a ainsi présenté une innovation récente mise au point au sein de cette filiale EDF spécialisée sur la gestion optimisée des déchets faiblement radioactifs.

L'UMIS, une zone contrôlée mobile, est un système de confinement de sûreté se déplaçant sur les centrales nucléaires pour réaliser les inventaires des conteneurs de déchets et d'outillages et leur préparation au transport dans les conditions identiques à celles d'une zone nucléaire. Une solution qui, à terme, pourrait être utilisée pour le démantèlement des centrales...

Également dans le Gard, EDF met en avant la démarche innovante qui conduit à la création d'une Cleantech Valley sur le territoire du Gard rhodanien, suite à la fermeture, en avril 2016, de la centrale au fioul d'Aramon.

« Nous avons inventé ensemble la Silicon valley des cleantech, explique Virginie Monnier-Mangue, déléguée territoriale EDF. Il s'agit d'un projet co-construit avec les collectivités locales, la Région, les entreprises du territoire, les fédérations professionnelles, etc qui fait l'objet d'un Contrat de transition écologique avec le ministère de la Transition écologique et solidaire... La démarche est innovante autant sur le fond que sur la forme. Tous les champs de l'économie de demain, mobilité, eau, chimie verte, énergie, déconstruction, démantèlement, gestion des déchets, etc., sont incarnés au sein de la Cleantech Valley. Il fallait être capable de travailler ensemble sur des registres et échelons différents. »

Des LED communicants

Dalkia, filiale « services énergétiques » du groupe EDF (240 salariés sur l'ex-Languedoc-Roussillon), a remporté en 2017 un contrat de marché global de performance énergétique avec le Conseil départemental de l'Hérault pour équiper l'Hôtel du Département (20 000 m2). Outre divers systèmes de pompes à chaleur, panneaux photovoltaïques et mutualisation des bâtiments sur le réseau de chaleur et de froid, l'entreprise propose un outil développé par l'entreprise héraultaise DPY Consulting (Saint-Clément-de-Rivière).

Sa technologie « Light n Data » permet d'équiper des lampes LED d'une sorte de passerelle, baptisée LoRaLight qui récupère les informations des capteurs installés sur les appareils de pilotage de lumière, température, CO2, capteurs de présence, etc. Les bâtiments, rendus intelligents, sont connectés via un réseau sans fil au centre de pilotage énergétique Dalkia à Marseille.

« Des prototypes sont installés dans quelques bureaux pour la phase d'expérimentation, précise Dominique Pinet, fondateur de DPY Consulting. L'objectif est permettre au Département de réaliser 25 % d'économie d'énergie. ».

Caméra sur automates et zones à risques

Guillaume Chanussot, directeur de l'agence commerciale LARO Dalkia, évoque chez TIRU (filiale de Dalkia, spécialiste de la valorisation énergétique des déchets ménagers) l'usine de valorisation de Calce qui traite 240 000 tonnes par an et redistribue la chaleur sur le nord de la ville de Perpignan

«  Le premier client, l'entreprise Cémoi, sera raccordé en 2019. Suivront des cliniques, des écoles et l'hôpital de Perpignan. L'ambition est d'aller plus loin car il y a encore beaucoup de chaleur valorisable et nous souhaitons élargir le territoire alimenté en chaleur. »

Également dans les Pyrénées-Orientales, EDF Energies Nouvelles utilise sur l'Ensemble Éolien Catalan des éoliennes à pales furtives, une technologie empruntée au militaire, pour répondre au débat de cohabitation avec les radars météorologiques.

Des start-ups régionales comme IoTerop (Montpellier - 34), Isymap (Bagnols-sur-Cèze - 30) ou Oreka Solutions (Bagnols-sur-Cèze) étaient aussi venues présenter leur collaboration avec l'énergéticien : une caméra installée sur des automates et indicateurs de mesures mécaniques à la centrale nucléaire de Golfech (82) pour la première, des solutions de mesures à distance et de cartographie en temps réel destinées aux zones à risques ou contraintes pour la deuxième, un outil d'aide à la décision et de simulation destiné à la préparation des interventions en milieu nucléaire pour la troisième.

Cécile Chaigneau

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