« La querelle des mots n'a pas de sens »

Après le vote du Conseil régional, le 14 juin, qui a rejeté la fusion avec la région Midi-Pyrénées, le président de cette dernière, Martin Malvy, dit ne pas comprendre la guerre des mots ouverte par Christian Bourquin.

Le Conseil régional Languedoc-Roussillon a voté, lors d'une session extraordinaire organisée samedi 14 juin, une motion contre la fusion avec Midi-Pyrénées, dans le cadre du débat sur la nouvelle carte des régions proposée par le gouvernement.

Le vote contre l'option d'une fusion a recueilli une large majorité de 65 voix (une voix contre, une abstention).

À l'entame des débats, Christian Bourquin, président de Région, a redit son opposition résolue à ce projet.

« Je suis allé humer l'air à Toulouse, déclare-t-il. Ils parlent déjà d'absorption. Je ne peux l'accepter. Notre démarche ne s'arrêtera pas. Je ne lâcherai rien. J'ai vu le Premier ministre, je dois voir deux ministres lundi et mardi. »

En marge de ce vote, de nombreux représentants de la société civile et du tissu économique régional étaient présents, et ont exprimé eux aussi, à une large majorité, une position hostile à cette fusion. Les structures et organismes suivants étaient, ainsi, représentés : Medef Montpellier Centre Hérault, Université de Montpellier I, Université de Montpellier II, Force Ouvrière, CFDT, Chambre régionale d'agriculture, Comité régional de la conchyliculture en Méditerranée, Capeb Languedoc-Roussillon, Conseil économique, social et environnemental régional.

Le lendemain, le président de Midi-Pyrénées, Martin Malvy, s'est exprimé à son tour à ce sujet, sur l'antenne de France 3 Languedoc-Roussillon, où il a dit ne pas comprendre cette opposition au projet du gouvernement.


« La querelle des mots n'a pas de sens, souligne-t-il. Le rapprochement des huit départements de Midi-Pyrénées et des cinq départements de Languedoc-Roussillon aboutira à la création d'une nouvelle région, avec deux métropoles fortes... car je souhaite que Montpellier devienne une métropole. Quand on regarde la carte des régions du sud de la France, de la Catalogne, quand on sait ce qu'est la compétition entre entreprises, entre universités, cette solution nous permettrait de créer un ensemble d'une puissance économique supérieure à ce qu'on a déjà, en face de PACA et de ses six millions d'habitants, de la Catalogne avec six millions d'habitants, et de l'union Auvergne-Rhône Alpes avec sept millions. »

Le prochain conseil des ministres, prévu ce mercredi 18 juin 2014, doit examiner le projet de nouvelle carte réduisant le nombre de régions de 22 à 14.

Anthony Rey

Lire également :
Lors de l'inauguration du CGIAR, Christian Bourquin dit son opposition à la réforme

Légende : la façade du Conseil régional, arborant une bannière rappelant la mobilisation lancée par Christian Bourquin auprès des élus et des habitants de la région pour son maintien dans ses frontières actuelles.
Crédit photo : Anthony Rey

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.