Comelec et Technoline prêts à reprendre Pilpa

Des perspectives se dessinent pour la reprise de l'usine de crèmes glacées Pilpa avec l'arrivée possible sur le site de Comelec, qui a annoncé le 7 mars, la création de 50 à 70 emplois, et de Technoline, qui en ajoute une vingtaine.

Cette dernière semaine a été fructueuse en nouvelles et rebondissements dans le traitement économique concernant la reprise de la société Pilpa, à Carcassonne, dont le premier plan de sauvegarde de l'emploi a échoué.

Le préfet de l'Aude Eric Freysselinard avait convié, vendredi 8 mars 2013, Jean-Claude Pérez député-maire de Carcassonne, les parlementaires audois, Lionel Rolland directeur général de R & R Ice Cream et les délégués du personnel Pilpa, les représentants des chambres consulaires, et les envoyés des sociétés Comelec et Technoline candidates à la reprise.

Mais, sans attendre, la direction de Comelec a diffusé, le 7 mars, un communiqué dévoilant ses intentions avec à la clé des création d' emplois.

Sébastien Gérard, patron de Comelec, une entreprise carcassonnaise spécialisées dans les réseaux électriques et les télécommunications, annonce :

« Le projet de développement de notre groupe, créateur d'environ 50 à 70 postes, sur une période de 3 ans, passe effectivement par un déplacement de nos activités sur un site plus adéquat et bien plus grand en superficie ».

Le dirigeant ajoute que le reclassement des salariés de Pilpa sera étudié selon « l'adéquation de leurs qualifications avec les postes recherchés », et que ce « projet ne viendra pas en opposition mais dans le meilleur des cas en collaboration avec le projet de Scop des salariés de l'entreprise Pilpa ».

Sébastien Gérard avertit qu'en cas d'échec dans cette affaire, « le groupe Comelec recherche d'autres alternatives à son développement, localement ou en extérieur ».

L'avenir du site Pilpa serait enfin tracé, selon le préfet de l'Aude. Les murs et le foncier deviendront prochainement propriété de Comelec.

Le deuxième acte de cette conversion sera l'accompagnement mis en œuvre pour l'installation dans les murs de la société Technoline, filiale de Louis Baking Company, un groupe espagnol fabricant de pains haut de gamme. La reprise d'une vingtaine d'emplois se joue là.

Dans le camp des salariés de Pilpa, ces perspectives ne lèvent pas tous les doutes.

« Nous ferons tout pour faire échouer une transaction remettant en question notre projet de société coopérative et participative », déclare Rachid Aït-Ouakli, délégué de personnel CGT.

La prochaine réunion du comité d'entreprise est prévue le 14 mars.

Julien Pascal

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Légende : L'usine de fabrication de crèmes glacées Pilpa, à Carcassonne.
Crédit photo : Julien Pascal

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