L'enquête judiciaire sur le scandale de la viande de cheval ouverte depuis mars dernier n'en finit pas de rebondir : le 10 septembre, huit cadres de l'ex fabricant de plats cuisinés ont été interpelés et placés en garde à vue.
Ils ont été entendus par les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) et par la section de recherche de Languedoc-Roussillon, opérant sur commission rogatoire de deux juges d'instruction parisiens, Serge Tournaire, (pôle financier) et Aurélie Reymond (pôle santé).
L'information judiciaire a été ouverte contre X pour « tromperie simple et tromperie aggravée, faux et usage de faux », mais également pour « l'introduction sur le territoire d'animaux vivants, de leur produits ou sous-produits », a indiqué une source proche du dossier.
Les autorités essaient de savoir quel rôle les dirigeants de Spanghero ont joué dans un scandale qui implique l'industrie agroalimentaire, et les circuits d'approvisionnements européens. Depuis les premières révélations, les dirigeants de l'entreprise audoise n'ont pas cessé de crier leur innocence.
« Sept des huit cadres ne sont plus chez nous et le 8e doit partir dans le cadre d'un départ négocié. Ces gens représentent le passé, la justice fait son travail », a déclaré à l'AFP Laurent Spanghero, repreneur de son ancienne société, désormais nommée La Lauragaise, où l'activité a repris début août, à hauteur de 50 % selon le dirigeant. L'activité viande devrait également recommencer d'ici une dizaine de jours.
Retrouvez notre dossier sur le lancement de La Lauragaise et les rouages de l'affaire Spanghero dans Objectif Languedoc-Roussillon n°136, actuellement en kiosque.
Amandine Ascencio
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