Ambiance contrastée lors des vœux communs formulés par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), Areva, et Socodéi, les principaux acteurs économiques du site nucléaire de Marcoule dans le Gard rhodanien.
Ainsi, Socodéi (filiale d'EDF), un an et demi après la fermeture de sa fonderie suite à un accident industriel mortel, affirme par la voix de son directeur adjoint Roland Vierne :
« Cette unité ne pourra pas rouvrir au mieux avant le début de l'année 2014. »
Un handicap pour la société, qui n'a pu en 2012 que redémarrer son four d'incinération. Au demeurant, l'entreprise prévoit tout de même d'investir « un peu moins de 10 M€ » cette année sur le site et d'embaucher 8 personnes, dont deux ingénieurs.
Attitude moins marquée du côté d'Areva Melox qui a, en 2012, réalisé une année record de production (150 tonnes) de son combustible Mox.
« Nous accueillons favorablement la décision du nouveau gouvernement japonais (où Melox exporte une bonne part de sa production, NDLR) de redonner une place importante au nucléaire dans sa politique énergétique », commente le directeur d'Areva Melox, Pascal Aubret.
Côté CEA, le directeur Christian Bonnet a pour sa part alerté les édiles :
« Les élus locaux doivent se montrer vigilants sur le fait que d'autres régions se montrent intéressées par le nucléaire, comme l'Alsace sur l'assainissement-démantèlement, et la Lorraine sur l'hydrométallurgie. Nos projets ne déboucheront que si nous sommes collectivement capables de les porter au plus haut niveau des décideurs politiques nationaux. »
Le site nucléaire de Marcoule est le plus important site industriel régional. Environ 5 000 personnes y travaillent.
Thomas Tedesco
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Légende: le site de Marcoule dans le Gard
Crédit photo: Areva
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