« Nous nous plaçons résolument dans une optique de renouvellement », indique le sénateur-maire de Béziers, qui sera lui-même tête de liste dans l'Hérault. Michel Py, tête de liste dans l'Aude, est à 38 ans le plus jeune de l'équipe, et a été en 1995 le plus jeune maire de France, élu à Leucate. Eddy Valadier (42 ans), choisi pour le département du Gard, est le premier adjoint du maire de Saint-Gilles. Jean Castex (44 ans), arrivé second lors des primaires internes de mars dernier, n'a rencontré aucune opposition pour représenter les P.O.
Confidence de Raymond Couderc : la désignation de la tête de liste en Lozère a demandé à la commission nationale d'investiture d'examiner à deux reprises les candidats en lice, « car il y avait des hésitations. » C'est finalement avec deux tiers des voix que Francis Saint-Léger, député et conseiller régional au sein du groupe UMP depuis 2004, a été désigné pour prendre la tête de liste. Comme nous l'indiquions dès vendredi 27 novembre, le cas le plus délicat des cinq départements a été tranché en dernier ressort par l'Elysée. L'ancien président de région (1986 -2004) et sénateur de Lozère, Jacques Blanc, a donc été évincé au profit de la nouvelle garde, proche de Nicolas Sarkozy. Commentaire de Raymond Couderc : « La concurrence est normale entre deux candidats en démocratie. Je ne ressens pas de soulagement particulier à voir Jacques Blanc écarté. J'ai toujours eu de bonnes relations avec lui. Ce n'est pas une disparition, car à ma connaissance, il sera à nouveau candidat aux élections sénatoriales de 2011. » Francis Saint-Léger commente à son tour : « Ce n'est pas une élimination. La commission m'a simplement renouvelé, car je vous rappelle que je suis le candidat sortant. J'ai été conseiller régional élu en Lozère en 2004. »
Raymond Couderc a annoncé que chacun des candidats travaillerait avec lui à la constitution des listes départementales. Elles feront l'objet d'une annonce à la mi-janvier. « Nous devons tenir compte de chacun de nos partenaires dans la majorité présidentielle. En outre, je suis en discussion avec le CPNT, qui fera bien route commune avec l'UMP, à l'exception de son ancien président qui a choisi M. Frêche, mais qui ne pourra revendiquer l'étiquette CPNT sous peine de poursuite. Je discute également avec le MPF, même si on ne peut jamais empêcher des dissidences. Enfin, je suis justement en pourparlers avec des dissidents du Modem, y compris des personnalités ayant des responsabilités au sein de ce parti.

Photo (de gauche à droite) : Francis Saint-Léger, Eddy Valadier, Raymond Couderc, Jean Castex, Michel Py