VIE : la région veut rattraper son retard

Le premier forum du volontariat international en entreprise (VIE) Languedoc-Roussillon, organisé par la CRCI et Ubifrance le 29 octobre à Montpellier, a mis en évidence les faiblesses et les potentialités du dispositif dans notre région.

Le nombre de VIE y est limité à 36, soit 0,6% seulement des VIE en France. Aucune entreprise de Lozère ou des P.O. n'a encore sollicité cet outil. Les participants du forum ont tous pointé la nécessité de combler ce retard, quel que soit le volume de l'activité. « J'ai moi-même employé des VIE, souligne Gilles Della Guardia, directeur interrégional Ubifrance Sud Est. Je suis convaincu qu'ils peuvent être les fers de lance de l'export pour les PME régionales, et même les TPE pour autant qu'elles se regroupent. »
« Le VIE pare une faiblesse des entreprises françaises : le manque de personnel sur le terrain, ou de cadres détachés à l'export, explique Lorenzo Cornuault, directeur VIE Ubifrance. Notre compétitivité et nos produits sont bons, mais il faut des gens pour assurer un suivi au plus prêt des clients. » Quelle efficacité le VIE peut-il avoir si dans le même temps, les PME manquent de fonds propres pour structurer une démarche export sur le long terme ? « Exporter coûte cher. L'entreprise doit mobiliser des budgets, mais le VIE s'insère dans un processus allégé, car il donne lieu à un crédit import-export, il est libre de charges, et il est pris en compte par Oséo dans des prêts bonifiés. »
Le groupe Resma (CA 2008 : 12 M€), basé à Baillargues, est un équipementier de poids lourds. Il vient de passer des offres de mission VIE pour l'Allemagne, le Maghreb, le Moyen-Orient, et le Brésil. « C'est un coût énorme que d'envoyer une personne pendant un an dans ces pays, observe Philippe Aymes, directeur commercial de Camac, filiale de Resma. Mais le VIE a un côté gagnant-gagnant. L'entreprise ne prend pas de risque sur l'avenir, car le VIE prospecte pour nous un an au minimum. De notre côté, nous le poussons à faire son propre chiffre. À partir de 200 000 €, l'argent sera réinvesti pour créer la structure sur place, que le VIE dirigera lui-même. ».

PHOTO © F. GINESTET, CRCI LR

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