Le Pôle Métropolitain Nîmes-Alès conforte son campus métropolitain

Portée par le Pôle Métropolitain, la 4e édition des Entretiens Nîmes Alès de l’enseignement supérieur et de la recherche se déroulera du 4 au 8 février 2020. Le point sur ces rencontres avec Jacky Raymond, vice-président de Nîmes Métropole, délégué à l’enseignement supérieur, conseiller métropolitain Nîmes-Alès, et avec Christian Chambon, adjoint au maire d’Alès, délégué à l’enseignement, conseiller métropolitain Nîmes-Alès.
La 4e édition des Entretiens Nîmes Alès de l’enseignement supérieur et de la recherche se déroulera du 4 au 8 février 2020.
La 4e édition des Entretiens Nîmes Alès de l’enseignement supérieur et de la recherche se déroulera du 4 au 8 février 2020. (Crédits : DR)

Pouvez-vous nous rappeler en quelques mots la genèse de ces rencontres ?

Jacky Raymond : L'enseignement supérieur et la recherche sont l'un des cinq axes clairement définis par le PMNA (Pôle métropolitain Nîmes Alès) sous la responsabilité du président Max Roustan et du vice-président Yvan Lachaud. De nombreuses actions ont été initiées dans ce cadre-là, dont ces rencontres qui visent à promouvoir travaux de recherche et actions innovantes menés par des établissements d'enseignement supérieur : l'Université de Nîmes et Mines Telecom, nos deux principaux fleurons, mais également d'autres établissements tels l'IUT, l'Open Tourism Lab, l'Ecole de l'ADN...

Pour autant, l'enseignement supérieur et la recherche relèvent de la compétence de l'Etat, relayée par le Conseil régional. Est-ce le rôle du PMNA (Pôle métropolitain Nîmes Alès) d'investir ce champ ?

Jacky Raymond : Nous n'avons en effet aucune compétence institutionnelle dans ce domaine et nous nous gardons de toute ingérence dans le champ scientifique mais nous sommes convaincus que l'enseignement supérieur et la recherche sont des leviers extrêmement importants du développement économique. Notre rôle, en tant que collectivité, est de faciliter cet enseignement sous divers aspects (logistique, matériel, financier...).

Christian Chambon : Pour des villes de la taille d'Alès, il n'y a pas de développement possible sans s'adosser à l'enseignement supérieur, directement ou indirectement. D'ailleurs, le Conseil régional comme les différentes institutions appréhendent le pôle comme une entité unique avec un comité de pilotage bicéphale.

Comment se traduit cette dynamique de coopération dans l'enseignement supérieur ?

JR : Avec près de 16 000 étudiants, nous sommes le 3e site universitaire de la région Occitanie, derrière Toulouse (110 000 étudiants) et Montpellier (70 000 étudiants). Cette croissance rapide (de l'ordre de 40 % depuis 2014) a été, en outre, générée par l'accroissement et la diversification des formations (licences professionnelles, masters, DU, licences Staps...) et la création en 2016 d'une école doctorale « Risques et société ».

CC : L'enseignement supérieur a, ici, une forte dimension professionnelle. Le PMNA finance des thèses de doctorat (6 en 2019) ayant un rapport pertinent avec notre territoire et en lien avec les préoccupations des élus et des habitants. Ainsi cette année, l'une des thèses porte sur l'organisation et le protocole à mettre en place lors des risques majeurs d'inondation. D'ailleurs, à l'occasion des Entretiens, 6 doctorants présenteront leurs travaux en 180 secondes.

Ce rapport entre la science et le citoyen n'est-il pas justement l'un des enjeux des Entretiens ?

JR : Complètement. Pour cette nouvelle édition, les 19 colloques présentent un contenu à caractère scientifique fort mais avec toujours cette volonté de le rendre accessible au grand public. Nous souhaitons que les travaux présentés puissent dégager des applications concrètes, qu'ils soient une plus-value en termes d'usage. Un autre aspect important est l'articulation (ou l'interaction) du champ académique avec le monde de l'entreprise.

Les colloques sont regroupés autour de trois thèmes majeurs : Santé et numérique, Événement et risque, Société et innovation. Pouvez-vous nous donner un exemple d'application concrète ?

CC : Dans le domaine de la santé, MicrOb-Id est un jeu d'immersion gratuit entre escape-game et jeu de rôle. Destiné au grand public, ce jeu permet de s'immerger au sein d'une équipe médicale et de mener une enquête de 45 minutes pour identifier la bactérie responsable des symptômes d'un patient et lui donner le traitement adapté. Développé par Anne Keriel, chercheuse à l'Université-Inserm, ce projet de recherche scientifique et médicale sur les maladies infectieuses, est le fruit d'un partenariat avec l'UFR de Médecine, l'Ecole de l'ADN et le CHU de Nîmes.

JR : L'un des enjeux de ces colloques pluridisciplinaires est d'associer sur un projet commun chimistes, physiciens, psychologues, juristes... qui ont souvent l'habitude de travailler chacun dans leur coin. Ainsi, dans le domaine environnemental, le projet Georisque 2020, visant à permettre aux collectivités d'exploiter des données cartographiques afin d'anticiper des risques, a mobilisé une dizaine de partenaires, tout comme celui de « la mode et le high tech : une filière textile entre patrimoine et innovation ».

Quelle sont vos ambitions pour cette 4e édition ?

JR : Depuis sa création, cette manifestation est montée en puissance, à la fois en nombre de colloques et en participation puisque l'an dernier nous avons atteint les 1 700 participants. Cette année, nous visons les 2 000 participants et aimerions, par la suite, donner à ces Entretiens une dimension internationale.

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