Yvan Auguet, nouveau président de l’université de Perpignan, promet une gouvernance apaisée

Un peu plus d’un mois après sa prise de fonctions, le nouveau président de l’Université de Perpignan Via Domitia (UPVD), Yvan Auguet, livre sa feuille de route pour les quatre prochaines années et évoque les actions en cours, largement dictées par la crise du Covid-19.
Yvan Auguet, le nouveau président de l'UPVD, entame sa présidence sous l'ère Covid et doit gérer les incertitudes liées à l'évolution de la pandémie.
Yvan Auguet, le nouveau président de l'UPVD, entame sa présidence sous l'ère Covid et doit gérer les incertitudes liées à l'évolution de la pandémie. (Crédits : DR)

Élu président de l'Université de Perpignan Via Domitia (UPVD), le 1er décembre, Yvan Auguet a pris ses fonctions dans un contexte inhabituel, avec un établissement vide de ses étudiants.

« L'urgence du moment, c'est la gestion de la crise du Covid-19 », lance ce professeur de droit privé et sciences criminelles.

Une gestion ardue orchestrée dans une incertitude liée à l'évolution de la pandémie.

Si les enseignements en présentiel sont interdits depuis l'annonce du second confinement, certains travaux pratiques peuvent se tenir sur autorisation du Rectorat.

« Dans les jours à venir, d'autres options alternatives à l'enseignement à distance devraient être possibles sous certaines conditions. En effet, un décret du 19 décembre 2020 autorise, sous certaines conditions très strictes, la constitution de groupes de 10 étudiants maximum choisis parmi les plus fragiles, la tenue de cours de travaux dirigés pour les étudiants de première année de Licence avec une jauge de 50%, ainsi que la mise en place de tutorats sur site pour soutenir les étudiants les plus fragiles », explique l'ancien doyen de la faculté de Droit de l'université catalane, également ancien étudiant de l'UPVD.

Ouvrir le dialogue

Parallèlement à ces premiers pas marqués par la crise sanitaire, Yvan Auguet a fixé les objectifs de son mandat de quatre ans, qu'il souhaite placer sous le signe de l'apaisement.

« Par le passé, des difficultés relationnelles ont parfois été identifiées entre l'UPVD et ses partenaires - organismes de recherche, institutions et monde économique - mais aussi en interne au sein des différentes structures, explique-t-il. Aujourd'hui, il y a la nécessité de mettre en place une gouvernance apaisée en ouvrant un dialogue différent, propice à l'apaisement. Aucun projet ne peut être mené sans le soutien de nos partenaires et de l'ensemble de la communauté universitaire. Je souhaite associer les personnels et les étudiants à la réflexion sur les différents projets que nous voulons mener pour l'établissement. Tous les avis doivent être examinés avec sérieux. »

Une université sous-dotée

Parmi les priorités d'Yvan Auguet : obtenir des moyens financiers supplémentaires.

« Aujourd'hui, l'UPVD, dans sa catégorie, est une université sous-dotée en comparaison à des établissements similaires, estime le président. La dotation reçue pour charge de service public par l'État est sous-évaluée de 10%. Sur les 60 millions d'euros versés annuellement, il faudrait rajouter près de 6 millions d'euros pour être dans la moyenne des établissement similaires. »

Pour la première fois en 2020, le ministère de tutelle et le Rectorat ont alloué à l'UPVD une dotation complémentaire de 400.000 euros.

« Cet effort doit être poursuivi », exhorte Yvan Auguet, qui dénonce les effets néfastes de cette sous-dotation sur les conditions de travail des personnels de l'université.

Nouvelles formations tourisme ou environnement

D'autres dossiers sont sur la table : l'ouverture de nouvelles formations dans les domaines de l'environnement ou encore du tourisme, à l'instar du diplôme d'université "Gestion des ports de plaisance, nautisme fluvial et environnement", ainsi que des chaires soutenues par les mécènes de la Fondation UPVD, à l'image de la chaire Agrolab BioMed dont l'objectif principal est d'expérimenter de nouvelles alternatives aux pesticides en viticulture, arboriculture et maraîchage.

À plus long terme et dans la continuité des actions de ses prédécesseurs, Yvan Auguet cite le transfert de l'ensemble de la faculté de droit en cœur de ville « au plus tard pour la rentrée de septembre 2022 », dans le cadre du projet Campus Mailly, dont la première phase a été concrétisée en 2017.

Le futur bâtiment de Sup'ENR, première école d'ingénieurs sur cinq ans, entièrement dédiée aux énergies renouvelables en France, devrait être livré en 2024.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.