Stéphane Zanella aux commandes des Vins du Roussillon

Changement de président au Comité Interprofessionnel des vins du Roussillon (CIVR). Stéphane Zanella, directeur général des Vignerons Catalans, prend les rênes, avec pour ambition de développer la communication digitale pour pallier la baisse des ressources.
Stéphane Zanella prend les rênes du Comité Interprofessionnel des vins du Roussillon (CIVR).
Stéphane Zanella prend les rênes du Comité Interprofessionnel des vins du Roussillon (CIVR). (Crédits : CIVR)

Comme le veut le principe de l'alternance, c'est un représentant du négoce qui a été élu pour trois ans et demi à la présidence du Comité Interprofessionnel des vins du Roussillon (CIVR), l'interprofession des vins du Roussillon : Stéphane Zanella, le directeur général des Vignerons Catalans, entreprise viticole phare du département, succède au producteur Philippe Bourrier dont le mandat arrivait à son terme.

Arrivé il y a tout juste quatre ans dans le département, Stéphane Zanella, 50 ans, bénéficie d'une riche expérience dans le monde du vin, issue de ses postes précédents au Club Français du vin, chez Henri Maire dans le Jura et à la direction générale d'Intercaves (Groupe Cafés & Vins Richard).

Baisser la cotisation volontaire obligatoire

Déjà trésorier du CIVR depuis 2017, il connaît bien la structure et a déjà annoncé ses priorités pour son mandat, avec en premier lieu, une adaptation du fonctionnement de l'interprofession à la réalité économique des entreprises : « A partir de 2022, nous allons diminuer la CVO (Cotisation Volontaire Obligatoire, NDLR), qui est à un niveau très élevé qui ne se justifie plus. Alors que nos voisins du Languedoc prélèvent 3 €/hl sur leurs AOC, nous sommes à 10 €/hl pour les VDN et entre 5 et 6 €/hl pour nos AOC en vin sec. Ce sont des taxes très lourdes pour nos opérateurs, compte tenu de la faible valorisation de nos vins. En cette période de crise, nous allons diminuer ce prélèvement, ce qui impactera bien sûr notre budget. En parallèle, nous allons réduire nos frais de fonctionnement, non pas forcément en coupant des têtes, mais en nous rapprochant des deux autres interprofessions régionales (InterOc et Comité Interprofessionnel des vins du Languedoc, NDLR), pour mutualiser des moyens humains et matériels et des prestations de service ».

Si le nouveau président est favorable à ces synergies entre interprofessions, il ne souhaite pas aller au-delà et envisager une fusion.

« La ligne rouge à ne pas dépasser, c'est le respect total de notre identité Roussillon, que je vois mal pouvoir préserver dans le cadre d'une fusion », confie-t-il.

Une stratégie de communication digitale ambitieuse

Même si le budget de communication sera forcément revu à la baisse du fait de la baisse de la CVO, le président n'entend pas baisser les bras.

« Il ne s'agit pas d'un renoncement, assure-t-il. Nous allons travailler autrement, en priorisant nos actions de communication. Nous devrons probablement renoncer à certaines opérations. Mais soyons réaliste, passer d'un budget promotion de 3 millions d'euros à 2,5 millions d'euros ne fait aucune différence pour une communication à l'échelle mondiale. 2020 nous a appris l'efficacité de la communication digitale : master-class, dégustation à distance ont bien fonctionné avec nos prescripteurs aux USA ou en Chine, qui sont rompus à ces modes de communication. L'avenir est là. Nous sommes petits, donc nous sommes obligés d'utiliser ces nouveaux outils qui nous rendent visibles. Dès cette année, nous allons définir une stratégie digitale ambitieuse pour développer la notoriété des vins du Roussillon et de leurs terroirs. »

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