Comment Nîmes se prépare à devenir la capitale européenne de la sécurité civile

Porté par la Communauté d’agglomération Nîmes Métropole, le projet de voir s’installer sur le territoire le futur "centre d’expertise européen dédié aux feux de forêt" englobe le rachat de l’aéroport nîmois à l’Etat et la construction de bâtiments industriels.
L'Agglomération Nïmes Métropole se met en ordre de marche en vue de voir créé sur son territoire le futur hub européen de la Sécurité civile.
L'Agglomération Nïmes Métropole se met en ordre de marche en vue de voir créé sur son territoire le futur hub européen de la Sécurité civile. (Crédits : Viking Air)

L'étude de faisabilité est ficelée. Elle n'attend plus qu'un timbre et son envoi, de préférence par avion, vers la commission européenne de Bruxelles qui doit donner son aval à la création d'un hub européen de la Sécurité civile à Nîmes...

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Baptisé "Nemausus", le projet consiste en la transformation de l'actuelle base de sécurité civile de Nîmes-Garons, où sont stationnés le plus clair des Canadairs français depuis 2017, en un "centre d'expertise européen dédié aux feux de forêt".

Si la validation du dossier est attendue pour le printemps,  la Communauté d'agglomération Nîmes Métropole est à la manœuvre pour préparer le terrain et faire montre de son volontarisme.

12 hangars de 60.000 m2

C'est ainsi qu'elle attend de l'Etat le transfert de propriété de l'aéroport et qu'elle a déjà lancé la construction d'un "centre d'innovation aéronautique". Dénommé B46, du nom de l'ancien bâtiment de commandement la base aéronautique navale ayant quitté les lieux en 2011, cet investissement d'un montant de 1,8 millions d'euros, abritera les 900 m2 d'un hôtel d'entreprises et d'"un accélérateur de projets économiques", avance un document de travail que La Tribune a pu consulter.

« Nous allons également construire 12 hangars, soit environ 60.000 m2 de bâtiments, en bord de piste, afin d'inciter des entreprises de la filière industrielle à venir s'installer à Nîmes », avance Franck Proust, le président (LR) de Nîmes Métropole, qui affirme « avoir déjà de la demande ».

La collectivité ne pourra toutefois pas mener seule ces opérations immobilières. Elles nécessiteront l'appui d'autres collectivités et de l'Etat, et probablement d'entreprises rompues à l'exercice.

Un pari sur l'avenir

En outre, la collectivité se porte également acquéreur de terres agricoles (20 hectares) jouxtant l'aéroport pour, là aussi, installer des activités liées à l'industrie aéronautique.

Un pari sur l'avenir, justifie Franck Proust : « La Sécurité civile est une activité de niche. Néanmoins, elle emploie déjà 500 personnes sur les 900 qui travaillent à l'aéroport et nous pouvons en accueillir davantage, tant dans la formation, l'innovation et la recherche, que dans l'industrie », insiste l'élu, qui rêve de voir Viking (constructeur des Canadairs) et Airbus développer des activités industrielles dans le Gard. A voir.

A long terme, si le projet de création de ce hub européen voit le jour selon les contours désirés, l'agglomération projette 100 millions d'euros d'investissements privés ainsi que la génération de quelque 1.400 emplois à horizon 2050.

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