Occitans d’ailleurs : à Singapour, la banque privée condamnée à se réinventer

OCCITANS D’AILLEURS - L’IA est partout aujourd’hui et la banque ne fait pas exception. Cédric Figliolini, Biterrois qui dirige l’équipe de la Banque Transatlantique à Singapour, tête de pont de l’établissement pour l’Asie du Sud Est, le constate tous les jours autour de lui.
Cédric Figliolini dirige depuis neuf ans le bureau de représentation de la Banque Transatlantique à Singapour.
Cédric Figliolini dirige depuis neuf ans le bureau de représentation de la Banque Transatlantique à Singapour. (Crédits : DR)

« De plus en plus d'outils à base d'IA sont déployés pour assister dans les tâches du quotidien les différents services de la banque, reconnaît Cédric Figliolini. Cela permet d'optimiser l'organisation du travail, d'améliorer les techniques de gestion financière ou encore de pouvoir déceler des opérations suspectes».

Né à Béziers (Hérault), le Français dirige depuis neuf ans le bureau de représentation de la Banque Transatlantique à Singapour. Diplômé de l'EDHEC à Nice, puis de la renommée London School of Economics à Londres, il débute sa carrière en 2001 par un premier poste dans le secteur du conseil à Paris. Au cours d'un tour du monde entre copains, il se découvre un goût pour la banque et la gestion de patrimoine. A 45 ans, père de deux garçons de 11 ans et 14 ans, le Biterrois est marié à une Française, également employée dans le secteur bancaire à Singapour.

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Contact de proximité

Plus de trois ans après la pandémie de Covid-19, la clientèle réclame toujours davantage de proximité, observe Cédric Figliolini : « Ce qui m'a le plus frappé pendant ces deux années, c'est d'avoir à nouveau pris conscience de la réalité des distances. Avant la crise sanitaire, la facilité avec laquelle nous pouvions voyager faisait oublier à quel point Singapour est un territoire restreint. Avec l'éloignement et la fermeture des frontières pendant la crise sanitaire, nos clients plébiscitaient un contact de proximité».

Mais alors comment créer ce lien pour les 3.000 clients de la banque qui vivent en Asie du Sud-Est, parmi lesquels de nombreux cadres dirigeants, sur un territoire aussi vaste ?

« Cela recouvre plusieurs formes, argumente le Biterrois. Il y a les visioconférences c'est vrai, mais le contact reste indispensable via des déplacements occasionnels, des évènements réguliers en petit comité ou de plus grande ampleur où les clients apprécient de pouvoir échanger. »

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Un pont entre différents horizons

Cet accompagnement est essentiel dans un pays comme Singapour où l'approche bancaire est bien différente de celle de la France : « Ici, par exemple, les actifs financiers ne sont pas taxés. La structuration financière sera plus axée sur les profils d'investissement, par exemple, que sur l'aspect fiscal » note Cédric Figliolini.

Par ailleurs, l'État singapourien encourage les habitants à épargner une partie de leurs revenus dans un fonds de capitalisation abondé obligatoirement par l'employé comme par l'employeur. Les économies réalisées seront dédiées à des objectifs de long terme tels que la retraite, les soins de santé ou encore l'acquisition de la résidence principale. Résultat : plus de 85% des Singapouriens sont propriétaires de leur appartement.

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