Diam Bouchage attire les grands comptes

En plus des petits producteurs (90 % de son activité), le Catalan Diam Bouchage attire de plus en plus de grands producteurs viticoles grâce à ses bouchons haut de gamme. En facilitant l'optimisation des coûts, l'intégration du Portugais Piedade, réalisée en 2015, produit ses effets sur cette cible.
Diam Bouchage produit 300 millions de bouchons par an dans son usine de Céret (66)

Diam Bouchage, filiale bouchage du groupe Oeneo basée à Céret (66), a acquis en septembre 2015 la société portugaise Piedade (CA 2015 : 40 M€), et commence à en retirer les fruits. En plus d'une installation sur le marché local et d'un accès à la matière première (Piedade est située au cœur de la principale zone mondiale de production de liège), l'opération permet à Diam Bouchage de toucher de plus en plus de grands comptes.

Les grands comptes séduits

Cette cible se montrait peu réceptive auparavant au produit développé par Diam Bouchage (une gamme de bouchons traités pour éliminer le goût du bouchon), perçu comme un produit haut de gamme, donc cher. Or les groupes produisant 200 millions, voire 500 millions de cols par an, représentent désormais 10 % du portefeuille clients du Catalan.

"L'intégration de Piedade nous a permis de gagner en compétitivité sur les coûts de production, explique Dominique Tourneix, directeur général de Diam Bouchage. En optimisant nos prix, nous attirons davantage de gros producteurs, qui sont plus sensibles au facteur prix que les petits. Nous assurons par exemple deux visites par semaine sur notre usine de Céret ! Mais les petits clients représentent toujours 90 % du portefeuille, et sont la cible que nous privilégions."

Sans citer de noms, Dominique Tourneix confirme qu'une part importante de ces grands comptes sont situés aux États-Unis, avec d'autres contacts en cours en Europe (Italie et Allemagne, notamment).

Croissance de 16,5 % au 1er trimestre

Au terme de l'exercice clôturé fin août 2016, la division bouchage du groupe Oeneo, dont fait partie Diam Bouchage, a réalisé un chiffre d'affaires de 108 M€. Sur le 1er trimestre 2016, elle réalise déjà 44,9 M€, en progression notable de 16,5 %.

"En plus de la conquête de nouveaux clients sur nos plus gros marchés, nous bénéficions d'un phénomène de restockage chez plusieurs de nos distributeurs : ceux qui avaient réduit leurs stocks sur les derniers mois de 2015 les reconstituent aujourd'hui, note Dominique Tourneix. Par ailleurs, la mise en bouteille démarrant en premier dans l'hémisphère nord, nous profitons d'un cycle fort d'embouchage dans les pays concernés."

Dominique Tourneix, indique d'ailleurs qu'à peine plus d'un an après sa mise en route, l'unité de purification de l'usine de Céret (150 salariés) tourne déjà aux deux tiers de sa capacité. La société réfléchit à l'installation prochaine d'une nouvelle ligne, afin de porter sa production de bouchons, à terme, de 300 à 500 millions de pièces par an (pour les vins effervescents et les spiritueux).

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