Montpellier et Nantes lancent le mouvement national de la French Proptech

Les entreprises innovantes du secteur de l’immobilier jouent la carte nationale : après la création des mouvements montpelliérain et nantais de la Proptech, les fondateurs veulent structurer la French Proptech, un écosystème national regroupant des entreprises innovantes dans l’habitat, l’immobilier et la construction. L'annonce sera faite lors du salon Web2day 2018 qui se tient du 13 au 15 juin à Nantes
Cécile Chaigneau
(Crédits : DR)

L'habitat se connecte et devient irrémédiablement intelligent... En mars 2018, lors du Salon de l'immobilier, naissait la Proptech Montpellier (Properties Technologies), un groupement de quatre start-ups montpelliéraines (Idéalys, LK Spatialist, Snapkin et MaSmartHome), une quinzaine d'autres ayant été identifiées dans ce secteur très mouvant.

Dans le même temps, une initiative similaire voyait le jour à Nantes, poussée un cran plus loin : les entreprises fondatrices de cette Proptech Nantes (EP, Immodvisor, Take a Desk, Bloc in Bloc, Fundimmo et Cedreo) sont géographiquement rassemblées dans l'immeuble Unik, racheté par Pierre Leroy, co-dirigeant de EP. De la même manière, une quinzaine de start-ups et entreprises du secteur ont été repérées sur le territoire nantais.

Identifier les têtes de file

Le 13 juin, lors du salon Web2day 2018 qui se tient du 13 au 15 juin à Nantes, une nouvelle étape sera franchie, avec la création de la French Proptech, un écosystème national qui aura vocation à regrouper des entreprises innovantes dans l'habitat, l'immobilier et la construction.

« Nous nous retrouvons sur les valeurs constitutives et nous allons signer un manifeste puis une charte commune associant les deux mouvements afin de créer les bases de la French Proptech, explique Michaël Lalande, fondateur d'Idéalys à Montpellier, qui fera le déplacement à Nantes avec Jérémie Guillaume (Snapkin), mais aussi avec Chantal Marion et Christophe Pérez, respectivement vice-présidente de Montpellier Méditerranée Métropole et directeur général de la SERM-SA3M. Nous allons proposer un cadre, une structure porteuse à laquelle d'autres entreprises en France pourront adhérer, l'idée étant d'identifier des têtes de file qui fédèreront sur leur territoire. Nous imaginons monter jusqu'à 150 ou 200 entreprises au sein de la French Proptech. »

Viser la French Tech

Outre cette structuration d'un mouvement émergeant, les fondateurs de la French Proptech ont pour objectif de s'inscrire officiellement dans le giron de la French Tech et d'en devenir une thématique afin de capter des financements dédiés.

« La Proptech est le 1er réseau thématique French Tech à se structurer à partir du bas, un mouvement créé par des entrepreneurs pour des entrepreneurs », affirme Michaël Lalande.

Selon les fondateurs de la French Proptech, « l'investissement dans les technologies immobilières a augmenté durant les cinq dernières années, passant de 142 M$ en 2012 à 5 366 M$ en 2017. En France, environ 80 M€ ont été collectés en 2017 à travers une trentaine de tours de table ».

« Aujourd'hui, la French Tech fait face à de nouveaux défis, ajoute Pierre Leroy. Surtout lorsque La Global PropTech Survey nous apprend que même si 89 % des entreprises traditionnelles de l'immobilier considèrent qu'elles doivent collaborer avec les start-ups de la Proptech pour s'adapter à un environnement changeant, seulement 24 % d'entre elles ont clairement défini une stratégie d'innovation... En capitalisant sur la dynamique 'tech', l'enjeu est d'unir nos forces et de re verticaliser sur notre savoir-faire, la digitalisation au service de l'habitat, de l'immobilier et du bâtiment. »

Un site internet dédié au mouvement a d'ores et déjà été créé : frenchproptech.fr.

Cécile Chaigneau

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