BIO-UV lève 10 M€ lors de son introduction en bourse

L’entreprise héraultaise BIO-UV (traitement de l'eau et désinfection par UV) annonce le lancement de son introduction en bourse. Elle souhaite lever de 10 à 14 M€, avec comme objectif d’accélérer son déploiement sur le marché du traitement des eaux de ballast, et financer des opérations de croissance externe.
Cécile Chaigneau
BIO-UV Group commercialise un système de traitement des eaux de ballast
BIO-UV Group commercialise un système de traitement des eaux de ballast (Crédits : Creative Common)

« Nous sommes la première "water tech" qui s'introduit en bourse, lance Benoit Gillmann, le P-dg de BIO-UV le 28 juin, lors d'une conférence à Montpellier pour lancer l'introduction de son entreprise en bourse, sur le marché Euronext Growth (autorisation de l'AMF obtenue le 22 juin). Aujourd'hui, près de trois personnes sur 10 sont encore privées d'accès à l'eau potable dans le monde. Ce chiffre alarmant n'est qu'une illustration de l'importance des enjeux liés à l'eau à l'échelle de la planète. Il va falloir trouver des solutions car en 2030, on sera en déficit de 40 % d'eau. Pour préserver cette ressource rare, les défis sont multiples qu'ils soient sanitaires, économiques ou environnementaux. »

L'opération, d'un montant initial d'environ 10 M€ (émission de 2 262 444 actions nouvelles), pourra être portée à 11,5 M€ en cas d'exercice de l'intégralité de la clause d'extension (339 366 actions) et à 13,2 M€ en cas d'exercice de l'intégralité de l'option de surallocation (390 271 actions), sur la base d'une fourchette indicative de 3,84  à 5 € par action.

La période de souscription s'est ouverte le 25 juin pour l'offre à prix ouvert (personnes physiques) et le placement global (investisseurs institutionnels en France et hors de France), et se terminera les 4 et le 5 juillet. Les premiers échanges sur le marché Euronext Growth sont prévus le 10 juillet.

La promesse du traitement des eaux de ballast

L'entreprise, créée en 2000 à Lunel (34) et spécialisée dans le traitement de l'eau et de la désinfection par UV, compte aujourd'hui plus de 1 400 clients actifs dans 65 pays et réalise près de 50 % de son activité à l'international.

BIO-UV exerce son activité historique sur trois marchés : récréatif (piscines publiques et privée, spa, bassins d'agrément), industriel (aquarium, aquaculture et eaux de process) et municipal (re-use de l'eau potable et des eaux usées). Elle réalise sur cette activité 70 % de son chiffre d'affaires, qui se montait à 10,2 M€ en 2017.

Les 30 % restant sont réalisés par BIO SEA sur le nouveau marché très prometteur du traitement des eaux de ballast des navires, ces réservoirs d'eau de mer de grande contenance destinés à être remplis ou vidés afin de gérer la stabilité des navires. Des opérations qui nuisent à la biodiversité (7 000 espèces par jour transférées d'un milieu marin à un autre, des épidémies transportées, etc.).

Un marché de 7,5 Mds €

Réglementé à l'international, le marché impose un équipement depuis septembre 2017 pour les bateaux neufs (750 à 2 000 dans le monde, soit un marché de 150 M€ par an en UV), et à compter de septembre 2019 pour les bateaux existants (50 000 dans le monde, soit un marché de 1,5 Md € par an en UV d'ici 2024).

« Le marché à conquérir est considérable : 7,5 Mds $ pour la technologie UV sur la période 2018-2024 pour les bateaux existants, et nous avons déjà réalisé 11 M€ de chiffre d'affaires depuis 2013, précise Benoit Gillmann. BIO-SEA est la seule société française à avoir développé un système de traitement des eaux de ballast. Elle est la 7e mondiale aujourd'hui et pourrait être dans le Top 5 dans cinq ans. »

Seuls huit fabricants dans le monde sont approuvés par l'IMO (International Maritime Organisation) et USCG (US Coast Guard), dont trois en UV parmi lesquels BIO-SEA.

Opportunités de croissance externe

Les levées de fonds de l'introduction en bourse de BIO-UV permettront à l'entreprise de renforcer ses équipes commerciales (15 %), d'enrichir ses gammes produits et d'accélérer sur son déploiement commercial sur des zones géographiques ciblées (20 %), d'accompagner la montée en puissance de l'outil industriel notamment par l'installation d'un site de montage en Asie (15 %), et surtout de saisir des opportunités de croissance externes (50 %).

Avec « un carnet de commandes sécurisés de 7,1 M€ au 8 juin 2018 », Benoit Gillmann vise les 40 M€ de chiffre d'affaires en 2022, dont 60 % réalisés par BIO-SEA.

« Nous sommes prêts, aujourd'hui, à changer de dimension, assure-t-il. De 61 salariés aujourd'hui, nous devrons monter à 100 d'ici cinq ans. »

 MAJ du 6 juillet 2018 : BIO-UV annonce le succès de son introduction en bourse. L'opération a permis de lever 10 M€. Le prix définitif de l'action a été fixé à 3,84 €. Sur ces bases, la capitalisation boursière de BIO-UV Group ressort à environ 30 M€.

Cécile Chaigneau

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Commentaire 1
à écrit le 07/07/2018 à 6:14
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