Naissance du premier institut public/privé de cancérologie

Inauguré le 11 septembre à Nîmes, ce centre de soins oncologiques (coût : 50 M€) traitera 4 000 patients par an. Inédit en France, ce partenariat entre le CHU de Nîmes, le groupe Médipôle-Partenaires, et des médecins libéraux ne s'est pas fait sans difficultés.
Le centre traitera quelque 4 000 patients à l'année

C'est désormais le seul centre de soins oncologiques du département. L'Institut de cancérologie du Gard, première structure public-privée du genre en France, a officiellement été inauguré vendredi 11 septembre à Nîmes.

Situé sur un terrain en contrebas du CHU, il héberge des patients du CHU Carémeau et des cliniques Kennedy et Valdegour (groupe Médipôle-Partenaires, numéro deux hexagonal de l'hospitalisation privée). Géographiquement, une aile de l'Institut (15 000 m² au total) est dédiée à l'hospitalisation privée, l'autre au public.

"Le combat contre le cancer n'a pas d'épiderme public ou privé. C'est une concentration de compétences pour le bien du patient", a commenté Marcel Hermann P-dg de Médipôle-Partenaires.

"La proximité favorise forcément les collaborations avec le public. Nous avons une structure commune", a rappelé le Dr Jean-Marc Teissier, radiologue co-gérant de Nemauscan.

Des frictions apaisées

"Nous disposons d'un plateau technique tout à fait exceptionnel, sans doute le meilleur de toute la grande région", vante le Pr. Pierre-Olivier Kotzki, chef du Pôle Oncologie du CHU

Le partenariat fonctionne depuis le début de l'été, non sans avoir connu quelques frictions entre juin et août. Le CHU avait d'abord pensé pouvoir se réserver la jouissance du dernier étage sans le partager avec son "partenaire" Médipôle...

"Le privé avait des arguments costauds. Leurs juristes ont eu le dernier mot", croît savoir un chirurgien du CHU.

Ce dernier étage est donc désormais partagé entre des patients traités dans un parcours de soins tracé par le groupe de cliniques, et l'autre par les patients adressés au CHU. Fin de la polémique !

L'Institut de cancérologie du Gard prévoit de traiter 4 000 patients par an. La construction des bâtiments et leur équipement a nécessité un investissement global de 50 M€....

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