En mai 2017, l'incubateur d'innovation sociale Alter'Incub, créé en 2007 par l'Union régionale des Scop (URSCOP) Languedoc-Roussillon, lançait un nouvel outil d'accompagnement des entreprises : Alter'Venture, un accélérateur dédié aux entreprises de l'économie sociale et solidaire (ESS) et proposant un programme d'accompagnement de huit mois.
Les promotions 2017 et 2018 ont accompagné chacune six entreprises régionales. La 3e promotion, pour l'année 2019, a retenu 8 entreprise, et pour la première fois à Montpellier et à Toulouse : Des'L (traduction et interprétation en langue des signes), Fondespierre (formation, accompagnement, bilan de compétences, école du numérique), Scanae (laboratoire expert en biodégrabilité) et Passerelles (formation générale et professionnelle, accompagnement, insertion sociale et professionnelle) pour Montpellier, Green Buro ( tri sélectif adapté aux entreprises), Scopea (accompagnement des entreprises dans la transition numérique), MBC Scop (matériaux biologiques de construction) et Procam Scop (ingénierie en carrosserie industrielle) pour Toulouse.
4 URSCOP intéressées
L'accélérateur a fait ses preuves.
« On n'accélère pas une entreprise d'innovation sociale comme une entreprise capitalistique, fait observer Philippe Rajosefa, responsable d'Alter'Incub et animateur d'Alter'Venture. Parmi les entreprises de la 1e promotion, certaines ont déjà multiplié leur chiffre d'affaires et leurs effectifs par deux. Mais leur réussite se mesurera plutôt sur 3 à 5 ans. »
Comme prévu, un essaimage de cet outil d'accompagnement a démarré. Quatre Unions régionales se sont positionnées pour la mise en œuvre d'Alter'Venture : l'URSCOP grand Ouest (couvrant les régions Bretagne, Pays de Loire et Normandie), l'URSCOP Île-de-France / Centre Val de Loire / Dom Tom, l'URSCOP PACA-Corse et l'URSCOP Auvergne-Rhône-Alpes.
« Nous lançons Alter'Venture Bretagne en octobre, PACA en janvier 2020, et les autres sont à l'étude, annonce Philippe Rajosefa. Nous leur transférons l'ingénierie et ensuite nous créerons un club des "accélérés" et un club interne des animateurs sur les territoires. »
Selon l'expert en entreprises à impact social et environnemental, « les attentes des citoyens font que la capacité à générer des projets d'innovation sociale ne va pas tarir ».
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