Net Acheteur devient Mon Chasseur Immo et lève 3,5 M€

La société montpelliéraine Net Acheteur, chasseur immobilier connecté, annonce son changement de nom : elle devient Mon Chasseur Immo et boucle une 2e levée de fonds de 3,5 M€ qui lui permettra de poursuivre sa R&D et le développement de son réseau de chasseurs immobiliers affiliés et certifiés en France.
Cécile Chaigneau
(Crédits : DR)

Appréhender le marché de l'immobilier du côté de l'acheteur plutôt que du vendeur, tel est le positionnement affiché depuis le début, en 2012, par l'entreprise montpelliéraine Net Acheteur, spécialisée dans la recherche immobilière en ligne.

Le 3 octobre, l'entreprise, installée au Village by CA de Montpellier (34), annonce son changement de nom et devient Mon Chasseur Immo, un nom plus explicite, hérité d'une opération de rachat qu'explique le fondateur et dirigeant de l'entreprise, Frédéric Bourelly : « Début 2017, nous avons racheté la marque et le site web Mon Chasseur Immo qui référençait des chasseurs immobiliers en France. Très rapidement, nous avons admis que ce nom reflétait mieux notre activité que Net Acheteur ».

En effet, l'entreprise propose une prestation dont l'objet est de gérer le processus d'une acquisition immobilière depuis la proposition d'un bien à l'acquéreur jusqu'à l'installation dans le logement (grâce à son service de conciergerie), à travers un suivi entre le chasseur immobilier et le futur acheteur.

Stressant et chronophage

« Nous sommes une plate-forme "phygitale", 100 % dédiée aux acheteurs immobiliers, centralisant des outils digitaux propriétaires, sur lesquels nous avons beaucoup investi, et un réseau de chasseurs immobiliers indépendants que nous recrutons, que nous formons et que nous coachons, décrit Frédéric Bourelly. En termes de couverture du marché, nous avons accès à l'intégralité des biens disponibles en ligne, que ce soit dans des agences immobilières, chez des notaires ou auprès de particuliers. Notre promesse, c'est de permettre à nos clients d'acheter un bien immobilier au meilleur rapport qualité-prix, sans avoir à gérer le stress et l'aspect chronophage (temps divisé par 10 comparé à un parcours d'achat traditionnel, selon le dirigeant, NDLR) et parfois risqué de la recherche. Nous proposons de simplifier l'achat et de faire en sorte qu'il devienne un plaisir. Car l'achat immobilier est souvent un véritable parcours du combattant, avec une multitude d'interlocuteurs. Avec Mon Chasseur Immo, l'acheteur suit son projet sur une application mobile, y voit les différents biens et peut dialoguer avec le chasseur immobilier. Par exemple, c'est ce dernier qui mène les négociations sur le prix du bien. »

Des urbains

« Nos clients sont essentiellement des urbains, vivant dans les grandes villes, ajoute-t-il. Ce sont des gens qui manquent de temps, ou qui sont éloignés - par exemple mutés et obligés de faire des recherches à distance - ou qui ont besoin d'être accompagnés comme des primo-accédants ou des personnes isolées... Ce qui nous distingue des autres acteurs, ce sont les outils digitaux : l'application, la géolocalisation et la visualisation des biens pour l'acheteur, l'identification automatisée sur internet de tous les biens disponibles et leur qualification pour les chasseurs immobiliers, etc. »

Frédéric Bourelly affirme s'être vu confier 2 300 missions, sans préciser le nombre de requêtes abouties ni le chiffre d'affaires réalisé, qu'il annonce avoir été multiplié par quatre en trois ans.

Le modèle économique repose sur une rémunération située entre 2 et 3 % du montant TTC de la transaction, avec un forfait minimum de 5 900 € TTC.

À ce jour, Mon Chasseur Immo compte 15 salariés à Montpellier et annonce 54 chasseurs immobiliers affiliés et certifiés, opérant dans les grandes métropoles de Paris, Montpellier, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Biarritz, Toulon Lille, Le Havre et Renne.

3,5 M€ pour la R&D, le marketing et le réseau

Après une 1e levée de fonds de 1 M€ en 2013-2014 (auprès de Soridec-Jeremie LR, des investisseurs privés et un prêt participatif d'amorçage de bpifrance), Mon Chasseur Immo boucle un 2nd tour de table de 3,5 M€ « auprès de Irdi-Soridec, Sofilaro, Agami, des business-angels, bpifrance et des banques ».

« Nous nous adressons à l'acheteur sur un marché immense, observe-t-il. Nous devons investir dans les services de demain, comme le marketing, la R&D relation clients et expérience client, mais aussi développer le réseau des chasseurs immobiliers et les former. À terme, le marché est configuré pour  atteindre les 1 000 chasseurs immobiliers... La levée de fonds va également permettre à Mon Chasseur Immo d'accroître sa notoriété. »

Selon Frédéric Bourelly, la place pour ce type de service a de l'avenir : « Pour les agences immobilières par exemple, nous sommes le client idéal car nous leur présentons des acheteurs qui ont un vrai projet, finançable, et qui ne veulent pas perdre de temps. »

Pour la 2e fois lauréat du Pass French Tech en 2018, Mon Chasseur Immo s'est hissé à la 29e place du classement national Deloitte In Extenso Technology Fast 50.

Cécile Chaigneau

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