Le Fil politique 2012 : La région à 51,15 % pour François Hollande

Chaque semaine jusqu'au mois de juin, retrouvez Le Fil politique 2012 de l'Hebdo du lundi, notre couverture de la campagne, en Languedoc-Roussillon, pour les élections présidentielles et législatives. Cette semaine : les résultats de François Hollande et Nicolas Sarkozy dans chaque département.

Une encolure d'avance pour François Hollande

Le fief régional de gauche a sacré François Hollande mais d'une courte tête (51,15 %) avec un score légèrement inférieur au national (51,67 %). Le candidat socialiste arrive en tête dans trois départements : logiquement dans l'Aude (56,24 %), le pré carré historique du PS, du bout des lèvres dans les Pyrénées-Orientales (50,49 %) et surtout dans l'Hérault (51,31 %). La performance dans ce département est exclusivement due à l'exploit signé sur la ville de Montpellier intra-muros, avec le score impressionnant de 62,38 % et un écart de 26 000 voix en faveur de François Hollande, soit une progression de 7 % sur les chiffres de 2007.


« Ce que l'on note, c'est une stabilité de l'électorat dans les quartiers de Montpellier. Les habitants de la ville ont intégré les éléments positifs de la politique que nous menons : l'animation, la culture, les transports. Ce n'est pas encore le cas des résidents de la première couronne, souvent des gens qui viennent d'arriver. Nous devons encore travailler pour gagner l'adhésion dans les zones péri-urbaines. Et le combat n'est pas terminé. Les législatives seront déterminantes pour appliquer la politique de François Hollande, une décentralisation moderne » estime Jean-Pierre Moure, président de l'agglomération de Montpellier.


La résistance de l' UMP

« La ville de Montpellier est devenue un bastion socialiste. Mais dans le péri-urbain, les gens ont voté pour Nicolas Sarkozy. C'est la même chose sur le littoral. Nous conservons des fiefs importants à Agde, Sète, Béziers, ce qui peut nous permettre de conserver ou de gagner des circonscriptions. Et globalement, on peut estimer que les électeurs de Marine Le Pen au premier tour se sont reportés sur Nicolas Sarkozy », observe Arnaud Julien, président de la fédération UMP de l'Hérault candidat sur la huitième circonscription de l'Hérault (Montpellier-Juvignac-Frontignan).


De fait, l'UMP conserve ses positions à Agde (59,11% ), Sète (51, 16 % ) Béziers (53,15 %). La droite établit un score historique à La Grande Motte (70,29 %), la ville du leader régional UMP de Stéphan Rossignol, une sorte de Montpellier à l'envers.

La droite en embuscade dans les Pyrénées-Orientales

Dans les Pyrénées-Orientales, François Hollande est en tête de justesse (50,59 %) grâce aux victoires remportées à Perpignan, Prades ou Rivesaltes. L'UMP résiste et même se renforce dans les fiefs du littoral (Saint Cyprien et Canet-En-Roussillon à 60 % pour Sarkozy), y compris Argelès-Sur-Mer (54 %), ville pourtant tenue par le socialiste Pierre Aylagas. Comme dans l'Hérault, les voix du FN se sont reportées sur le candidat de droite, quasi mécaniquement.


« Sur la ville de Perpignan j'observe que François Hollande est en retrait par rapport à son score national.Tout peut changer car les élections législatives vont avoir lieu les 10 et 17 juin prochains. Les Français devront alors dire s'ils veulent confier au parti socialiste, au front de gauche et aux écologistes la majorité au parlement », indique Jean-Marc Pujol, le maire UMP de Perpignan (Pyrénées-Orientales).


Le Gard, enjeu d'une lutte acharnée

« Nous enregistrons une belle progression dans la plupart des départements, y compris là où Nicolas Sarkozy arrive en tête dans le Gard ou la Lozère. C'est même une progression notable, entre 4 et 6 %. Cette avancée est particulièrement nette dans les villes. C'est le vote urbain qui nous permet d'obtenir cette victoire à Perpignan par exemple, à Nîmes et surtout à Montpellier avec plus de 60 % pour François Hollande. Tout cela est très prometteur pour l'avenir et notamment pour les législatives pour envoyer le maximum de députés à l'assemblée, sur les vingt-trois circonscriptions de la Région » estime Christian Bourquin, président DVG du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon.


Le Gard est la parfaite illustration des propos du président de la Région, avec un François Hollande majoritaire à Nîmes (51,13 %) et surtout Alès (55,73%), les deux grandes villes détenues par des maires et parlementaires UMP. Mais c'est toutefois Nicolas Sarkozy qui s'impose dans le département avec un vote important en sa faveur dans les villes moyennes du sud du département qui avaient massivement voté pour Marine Le Pen au premier tour (au-delà de 25 %). La Lozère complète le réseau de résistance UMP, mais avec juste 45 voix d'avance pour Nicolas Sarkozy (50,05 %) ce qui promet une lutte acharnée droite-gauche dans ce département à circonscription unique. Le troisième tour est déjà là.

Christian Goutorbe

Légende: François Hollande, lors du 66e congrès de la FNSEA, les 27 et 28 mars 2012 à Montpellier

Crédit photo: Edouard Hannoteaux

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