Le projet héraultais miCRA retenu au concours mondial de l'innovation

Développé par Prestizia, laboratoire installé à Clapiers, filiale de Theradiag, le projet miCRA ambitionne de produire des kits prédictifs de réponse à un traitement sur trois pathologies différentes.  

À Montpellier, la filiale Prestizia de Theradiag est à la veille de produire une nouvelle génération de kits de diagnostic, qui s'appuie sur les microARNs.

Les microARNs, découverts il y a une quinzaine d'années, sont des molécules qui circulent dans l'organisme et qui régulent l'ADN et les protéines. Parfois, ces protéines sont sur ou sous-altérées. Ainsi, ces microARNs représentent des marqueurs de l'état de santé du patient. Ces molécules sont également des sources d'informations pour analyser l'impact d'un médicament, en amont.

« Grâce à ces marqueurs, nous pouvons voir si le patient peut être sujet à une récidive, s'il est un bon ou un mauvais répondant à un traitement, explique Michel Finance, directeur général de Theradiag. Cela permet d'envisager d'autres traitements. C'est une analyse prédictive de la réponse du patient à un traitement. »

Cette capacité à prédire la réaction du patient à un traitement représente une rupture technologique. Pour aller plus loin, Theradiag met donc actuellement au point des kits de diagnostics qui s'appuie sur ces microARNs.

« Utiliser les microARNs en tant que diagnostic est très novateur, ajoute Michel Finance. Nous sommes les seuls à vouloir développer cette technologie pour en faire un kit de tests commercialisable. Nous travaillons sur le cancer du rectum, la polyarthrite rhumatoïde, le tropisme du VIH et sur des tests de medicaments. »

Le 24 mars dernier, le projet miCRA a été retenu parmi les 58 projets lauréats du concours mondial de l'innovation. Porté à Montpellier par Prestazia, installée à Clapiers dans les locaux de Cap Alpha, le projet devrait atteindre une phase de R&D plus mature d'ici à juin 2015. Une phase de production devrait ensuite démarrer, supportée par Prestazia et distribuée commercialement par Theradiag. Les retombées économiques s'avèrent très prometteuses et ont été estimées à plusieurs centaines de millions d'euros.

Rattachée à l'entreprise Théradiag depuis deux ans, la filiale Prestizia travaille, en collaboration avec le CNRS, le CHU de Montpellier et le centre ICM, sur les microARNs.

Créée en 1986, Théradiag affichait un chiffre d'affaires 2012 de 8 M€. L'entreprise, basée à Marne-la-Vallée, compte 65 personnes dont cinq situées à Cap Alpha, à Clapiers. Theradiag est entrée en bourse en décembre 2012 sur Nyse Alternext.

Ysis Percq

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