Lendemain sans fleurs pour 65 salariés Cacharel

Mercredi dernier (24 novembre), Cacharel a fermé ses portes à Nîmes, licenciant 65 salariés. Pour la capitale gardoise, c'est la fin d'une histoire.

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Mercredi dernier (24 novembre), Cacharel a fermé ses portes à Nîmes, licenciant 65 salariés. Pour la capitale gardoise, c'est la fin d'une histoire.

Entre Cacharel et Nîmes, c'est fini. La marque aux chemisiers fleuris, créée en 1958 par Jean Bousquet, ancien député-maire de Nîmes (1983-1995), ferme son dernier fief gardois.

La plate-forme, qui employait 65 salariés sur les sites de Saint-Cézaire (logistique), de Caveirac (administratif) et du magasin de déstockage de Nîmes, a définitivement baissé le rideau mercredi 24 novembre 2010.

« Les derniers jours ont été très émouvants. Des clientes, parmi les plus fidèles, ont emmené du champagne et des gâteaux. Beaucoup nous ont transmis leurs messages d'espoir et leurs encouragements pour l'avenir », confiait mardi une employée de la boutique de l'avenue du Maréchal-Juin.

C'est un terrible coup de massue pour les 65 « employés maison » de Cacharel, licenciés dans le cadre du plan de relance de l'entreprise annoncé en mars 2009.

« La société a mis en place des indemnités supra légales de licenciement calculées sur l'ancienneté et non les salaires », tempère Serge Clausse, le directeur général de Cacharel et président de la CRCI, qui se félicitait « de l'exemplarité de ces salariés, qui ont travaillé jusqu'au bout sans une journée de grève, avec une conscience professionnelle extraordinaire. »

Le geste de l'entreprise en direction de ses salariés n'a pu venir à bout des inquiétudes, très fortement ressenties parmi les rangs des licenciés.

« La plupart ont cinquante ans et plus et cumulent trente à trente-cinq ans d'ancienneté dans la maison. Le risque, c'est qu'un futur employeur craigne un manque de flexibilité chez ces femmes », s'inquiétait une intérimaire embauchée en renfort pour la clôture du magasin de déstockage.

C'est la fin d'une histoire pour l'entreprise, qui recentre son activité sur la gestion de licences, la communication et le bureau de style.

Entre Nîmes et Cacharel pourtant, le divorce n'est pas totalement prononcé : la direction financière externalisée reste à Nîmes, l'informatique est confié à la société gardoise RDI et l'entreprise conserve un site de stockage à Nîmes, inscrit à l'Insee.

Contrastant avec le drame de Nîmes, à Paris le défilé de la collection printemps-été 2011 dessiné par Cédric Charlier, directeur artistique de Cacharel.


Idelette Fritsch

Légende : Le magasin de déstockage Cacharel, avenue du Maréchal-Juin à Nîmes

Crédit photo : Édouard Hannoteaux


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