PS : la préparation des régionales vire à la mêlée

Déjà divisé sur les candidatures concurrentes d'Alain Bertrand et Eric Andrieu pour le poste de premier des socialistes dans la perspective des régionales, le PS s'offre un supplément de psychodrame grâce au maire de Gruissan, Didier Codorniou, lui aussi candidat au poste depuis le 14 septembre au soir, date limite des candidatures.

Didier Codorniou, proche du président de Région sortant, a assuré qu'il mettrait tout en œuvre pour que Georges Frêche soit à nouveau tête de liste en mars prochain. Percevant cette candidature comme une tentative de déstabilisation, Eric Andrieu a confirmé sa candidature lors d'un point presse organisé le lendemain à Montpellier. « Si je suis désigné premier des socialistes, je mettrai tout en œuvre pour le rassemblement des socialistes. Les méthodes du passé, à base de candidature unique, sont terminées. Il faut que chacun s'exprime dès lors qu'on lui a expliqué les enjeux.  Quand nous aurons une parole libre, il y aura alors un rassemblement des militants. Sans ça, nous aurons trop de fractures parmi nous. Ensuite, nous devrons rassembler les forces de gauche, sur nos valeurs communes, puis sur un projet élaboré en commun. Ensuite, il faudra nous ouvrir aux démocrates et aux acteurs de la société civile qui se retrouveront sur nos positions. » Sur la méthodologie : « Le PS doit cesser d'être hégémonique. Il faut apprendre à écouter. Je me fais une trop haute idée du PS et de ses militants pour me résoudre Et je veux négocier entre partis de gauche, car eux seuls sont les garants de la démocratie. » Sur la candidature de Didier Codorniou : « Les militants audois sont atterrés par ces tentatives pour immiscer la division. Il se présente comme le candidat du consensus, mais il n'est qu'un candidat alternatif. Car il n'y a pas de consensus aujourd'hui autour du président sortant. Le scénario porté par Georges Frêche est réel, mais pas exclusif. Ce n'est pas la question des personnes qui doit animer notre débat, mais celle du projet. Il est suicidaire, dans une région où on a fait du bon travail au terme du mandat actuel, de rester bloqués sur une seule posture. Les pressions qui peuvent s'exercer sur certains élus, le chantage à l'emploi, aux subventions, aux placements en crèche, sont inacceptables. Vu l'état actuel du PS, nous n'avons pas le droit de perpétuer ces méthodes. » Sur l'équité du scrutin interne du 1er octobre : « J'ai demandé au national de permettre un contrôle sur l'ensemble des sections, de s'assurer que ma profession de foi soit envoyée à l'ensemble des militants, car j'ai une confiance modérée dans les présidents des quatre autres fédérations en dehors de l'Aude [favorables à G. Frêche - NDLR], que je préside. »
Sur sa candidature anti-Frêche : « Je n'ai jamais dit qu'il fallait « dégager Frêche. » C'est un propos mensonger. C'est ce type de parole que je dénonce. Je ne serai pas agressif dans la campagne. » Sur ses chances de victoire : « Je communiquerai bientôt les noms des élus qui me soutiennent. Il semblerait que des sections du Gard et des P.O. me sont favorables, ce qui prouve que rien n'est joué malgré les positions prises par les secrétaires départementaux. Même dans l'Hérault, de nombreux militants et élus en ont assez de cette chape de plomb qui les prive de parole. »

Photo: Eric Andrieu lors de son point presse à Montpellier (© Christine Caville)

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