Chaque semaine jusqu'au mois de juin, retrouvez Le fil politique 2012 de l'Hebdo du lundi notre couverture de la campagne, en Languedoc-Roussillon, pour les élections présidentielles et législatives. Cette semaine : le grand oral des rapatriés de Nîmes, trois cadres du PS devant le tribunal de "Solferino", la première et la deuxième circonscriptions montpelliéraines.

Le Conseil national supérieur de l'union des rapatriés (CNUSR) et l'Union syndicale de défense des intérêts des Français repliés d'Algérie (Usdifra) organisent un « grand oral » des élections présidentielles le samedi 24 mars à l'auditorium de l'Holiday Inn de Nîmes. Les organisations politiques positionnées à droite ou au centre ont déjà répondu à cette invitation. Le Front national sera représenté par Jean Marie Le Pen. La délégation de l'UMP sera conduite par Elie Aboud, député et adjoint au maire de Béziers, président du groupe d'étude sur les rapatriés à l'Assemblée nationale. Debout la République et le Modem enverront également des représentants.

« Chaque candidat disposera d'une heure pour exposer les différentes mesures à destination des rapatriés. Tout est organisé pour que les intervenants ne se rencontrent pas » explique Gabriel Mène, président du CNSUR, qui revendique le regroupement d'une trentaine d'associations.

Le bureau national du Parti Socialiste, situé à Paris rue de Solférino, examinera, en avril, la demande d'exclusion qui vise trois cadres de la fédération PS de l'Aude. En février dernier, Roger Lopez (secrétaire de la section de Gruissan), Pierre Galinier (conseiller municipal PS de Narbonne), et Christian Lannes (secrétaire de la section de Salles-d'Aude), avaient publiquement apporté leur soutien à Didier Codorniou. Le maire de Gruissan est candidat dissident dans la deuxième circonscription (Narbonne, Sigean, Gruissan), alors que l'investiture a été accordée à Marie-Hélène Fabre, adjointe socialiste de Jacques Bascou, qui ne se représente pas.

« Nous ne faisons qu'appliquer les statuts. Et cela n'a rien à voir avec ce que l'on a connu en février 2010 » explique Eric Andrieu, secrétaire fédéral qui avait lui-même reçu les foudres de Solférino pour être resté sur la liste de Georges Frêche alors que l'investiture avait été « offerte » à Hélène Mandroux, maire de Montpellier. Didier Codorniou et sa suppléante Magali Vergnes, eux-mêmes exclus à l'époque, n'ont jamais réclamé leur réintégration. La fédération de l'Aude vit, depuis, sous haute tension.

Frédéric Bort, ancien directeur de cabinet de Georges Frêche, militant PS de la cinquième section (Prés d'Arènes) annoncera officiellement demain, mardi 20 mars 2012, sa candidature aux législatives sur la première circonscription (Mas Drevon, Lemasson, Palavas, Lattes...) en dissidence de celle de l'écologiste Jean Louis Roumégas (EELV), appuyé officiellement par le PS au terme de l'accord national. « Je veux offrir une alternative à gauche un peu crédible dans ces trois cantons populaires de Montpellier », explique-t-il après s'être mis en retrait du PS et s'être rapproché du PRG de Jean-Michel Baylet. Il a choisi comme suppléante Patricia Miralles, l'assistante parlementaire de l'ancien député Gilbert Roseau et pourra compter sur le soutien de plusieurs associations pied-noir. Dans cette même circonscription, une autre primaire pourrait opposer à droite Christian Jeanjean, virtuel candidat UMP et le maire de Lattes Cyril Meunier (sans étiquette).

Dans la deuxième circonscription de l'Hérault (Paillade, Mosson...), Anne-Yvonne Ledain, vice-présidente de la Région, bénéficie de toutes les forces vives du PS. Mardi 13 mars, elle a officiellement lancé sa campagne en présence de Christian Bourquin (président de la Région), Jean Pierre Moure (président de Montpellier Agglomération), André Vezinhet (député sortant et président du Conseil général de l'Hérault) et Hélène Mandroux (maire de Montpellier). Elle fait équipe avec Philippe Saurel, l'adjoint à la culture.

« Nous sommes déjà dans l'action, explique la candidate. Nous avons rencontré les habitants sur les marchés et les parents d'élève à la sortie des écoles. Nous allons maintenant pousser les portes, à la fois pour François Hollande et pour les législatives. Je suis une géologue et donc une marcheuse. C'est ce travail de terrain qui m'a permis de faire 33 % à Castelnau-le-Lez face à Jean-Pierre Grand. Dans ce secteur de la ville*, 50 % des habitants ont moins de 30 ans avec des besoins spécifiques en terme d'emplois, de logements sociaux. »
* : 2e circonscription : 18,4 % de la population entre 18 et 25 ans. 23,5 % entre 25 et 39 ans.

- Comment être candidat en juin 2012.
Pour devenir candidat en 2012, le dossier doit être déposé en Préfecture entre le lundi 14 mai à 8 h et le vendredi 18 mai à 18 h. Il faut remplir les conditions d'éligibilité, disposer de l'engagement d'un remplaçant et ne se présenter que dans une seule circonscription. Le scrutin majoritaire uninominal à deux tours aura lieu les 10 et 17 juin. Pour se maintenir au second tour, il faut rassembler au moins 12,5 % des inscrits. Pour le deuxième tour, les inscriptions sont reçues avant le mardi 12 juin, 18 h. La campagne officielle court du 21 mai à minuit au 9 juin à minuit (deuxième tour du 11 juin à minuit au 16 juin à minuit). Les bulletins et circulaires officiels doivent être remis à l'autorité préfectorale avant le 29 mai. Les frais de campagne (bulletins, coût du papier, impression) sont pris en charge par l'État à condition que le candidat réalise un score supérieur à 5 % des suffrages exprimés. Le plafond du remboursement est fixé à 38 000 €, plus 0,15 € par habitant dans la circonscription

Christian Goutorbe

Légende : Anne-Yvonne Le Dain, entourée de Christian Bourquin (président de Région), André Vezinhet (président du CG34), Hélène Mandroux (maire de Montpellier), et Philippe Saurel (adjoint à la culture) lors de sa déclaration de candidature, mardi 13 mars.
Crédit photo : Christine Caville