Régionales 2010 : « Je tends une main fraternelle à tout le monde » (Georges Frêche) Retrouvez la vidéo des résultats sur www.objectifnews.tv

Avec plus de 34% des voix, le président de Région a mis KO ses adversaires. Il affrontera au 2e tour l'UMP Raymond Couderc et le Front national de France Jamet.

Crédit : Edouard Hannoteaux

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Avec plus de 34% des voix, le président de Région a mis KO ses adversaires. Il affrontera au 2e tour l'UMP Raymond Couderc et le Front national de France Jamet.


Résultats du 1er tour des élections régionales du 14 mars 2010
- Tous pour le Languedoc-Roussillon (Georges Frêche) : 34,28%
- Changer en Languedoc-Roussillon (Raymond Couderc) : 19,63%
- Front National pour le Languedoc-Roussillon (France Jamet) : 12,67%
- Europe Écologie Languedoc Roussillon (Jean-Louis Roumégas) : 9,12%
- À gauche maintenant ! (René Revol) : 8,59%
- Retrouvons nos valeurs (Hélène Mandroux) : 7,74%
- Alliance écologiste indépendante (Patrice Drevet) : 3,87%
- Union Républicaine Populaire (Christian Jeanjean) : 2,03%
- Martinez La Région - La France - La Vie (Jean-Claude Martinez) : 0,74%
- La Ligue du Midi (Richard Roudier) : 0,68%
- Liste Lutte Ouvrière (Liberto Plana) : 0,63%


Face au roi Georges, le front anti-Frêche ne donne pas de consigne.
Georges Frêche réalise un carton plein : le président sortant obtient un des meilleurs scores au plan national avec près de 35% des voix.
Avec moins de 10%, aucune des trois listes anti-Frêche de la gauche ne pourra se maintenir au second tour. Hélène Mandroux, maire de Montpellier, réalise un piètre 7%.
La stratégie de Martine Aubry de se positionner sur le terrain des « valeurs » face à Georges Frêche a donc échoué, et la privera du grand chelem annoncé par le PS.
Si le Font de gauche, emmené par René Revol, réalise un bon score, celui de la liste Europe Écologie est bien en deçà de sa performance des élections européennes de 2009, où elle avait devancé le PS dans quatre des cinq départements de la région.
À droite, Raymond Couderc réalise un score très mitigé avec moins de 20% des voix. À l'exception de sa ville de Béziers, il est devancé par Georges Frêche dans quasiment toutes les grandes villes de la région. Même des bastions de la droite comme la Lozère ont cédé aux sirènes frêchistes.
De son côté, France Jamet, sous les couleurs du Front national, fait mentir les derniers sondages qui la situaient quasiment à la moitié du score obtenu (12,67%). Elle confirme l'enracinement du FN en Languedoc-Roussillon, déjà présent au 2e tour en 1998 et 2004.
Une triangulaire opposera donc Georges Frêche à Raymond Couderc et France Jamet.
La limite pour le dépôt des listes du second tour étant fixé à demain mardi 16 mars à 18h, les heures qui viennent devraient être marquées par les tractations.
Georges Frêche a déjà fait part de son intention de « tendre la main » à toutes les listes de gauche, y compris celle d'Hélène Mandroux. Mais le Front de gauche, Europe Écologie et le PS ne vont donner aucune consigne de vote.


Une abstention record





















Crédit : Christine Caville


Avec 50,26%, le taux d'abstention en Languedoc-Roussillon épouse la courbe observée au plan national, tendant vers un record du genre pour des élections régionales.
Ce chiffre est cependant moins élevé que le taux national (près de 53%).
Si les électeurs languedociens se sont un peu plus mobilisés que les autres, ils sont quand même moins nombreux que lors les élections régionales de 2004 (34,19% de taux d'abstention).


Des chiffres révélateurs...



























Crédit : Christine Caville


- Dans sa ville de Béziers, le sénateur-maire Raymond Couderc devance Georges Frêche à 34% contre 26%.
- Georges Frêche arrive en tête dans des villes UMP comme Nîmes (26 % contre 23 % pour Raymond Couderc) et Perpignan (25% contre 24%)
- En Lozère, traditionnellement à droite, Georges Frêche arrive à 36% des voix, là où Raymond Couderc ne réalise que 29%. « Du jamais vu en deux siècles », jubile-t-il.
- Au plan régional, 130 000 voix séparent Georges Frêche de Raymond Couderc.
- À 16%, c'est dans le département des Pyrénées-Orientales que France Jamet (FN) réalise son meilleur score régional.
- Dans sa ville de Montpellier, Hélène Mandroux réalise 11% des voix, soit un peu mieux que son score régional... mais elle est devancée par trois candidats : Georges Frêche (40%), Raymond Couderc (13%), et Jean-Louis Roumégas (12%).


Verbatim
Georges Frêche (divers gauche)

« Ces résultats sont la reconnaissance du travail accompli en Languedoc-Roussillon. Beaucoup de personnalités politiques veulent s'accaparer ce succès. Mais au plan national, c'est d'abord la victoire des présidents de Région. Martine Aubry n'y est pour rien. Elle nous a envoyés sa garde rapprochée. Résultat, Hélène Mandroux fait à peine 7% des voix, c'est un échec cinglant. J'ai réussi à récupérer l'électorat populaire que nous avions perdu aux présidentielles de 2007. C'est une bonne stratégie, qui nous permettra de remporter celles de 2012. » France 2


Raymond Couderc (UMP)
« On va se battre comme des lions. Tout est possible au second tour et j'en appelle, dès à présent, à un sursaut républicain. Plus d'un électeur sur deux ne s'est pas déplacé. La politique de réforme de Sarkozy a sans doute agacé certains de nos électeurs, mais je suis persuadé qu'au second tour, ils auront quelque chose à nous dire. Pour ceux qui ne veulent pas confier la Région à Frêche ou à l'extrême-droite, la seule alternative crédible c'est notre liste. »


France Jamet (FN)
« Les sondages nous annonçaient à 7%. On est passé du simple au double. Il y a quelque chose de bizarre et de tordu là-dedans. J'appelle à amplifier ce mouvement au second tour. Nous serons là pour nous opposer, alors que l'UMP a toujours voté les propositions de Frêche. Nous avons un vrai réservoir : tous les électeurs de Christian Jeanjean, ceux de l'extrême gauche et du Front de gauche. » France Bleu Hérault.


Jean-Louis Roumégas (Europe Écologie)
« Au second tour, il n'y a pas de risque de victoire de l'UMP et du Front National. Nous sommes donc cohérents avec la position que nous avons toujours défendue. Et nous ne donnons aucune consigne de vote aux électeurs qui se détermineront en conscience par rapport aux valeurs de notre programme. Le parti socialiste a voulu imposer une position hégémonique alors que nous leur avions tendu la main. Martine Aubry a été fidèle à ce qu'elle annonçait et a sacrifié le Languedoc-Roussillon pour des jeux d'appareil. »


René Revol (Front de gauche)
« Je me félicite que la droite ait reçu un bon taquet. Mais je suis déçu qu'aucune liste de gauche ne dépasse les 10%. Notre situation est difficile. J'ai toujours eu horreur des communiqués de victoire les jours de défaite. Quant au 2e tour, les choses doivent être claires. Nous avons dit que nous ne fusionnerons pas avec Georges Frêche. Je préfère garder mon honneur et ne pas être élu. » France Bleu Hérault.


Hélène Mandroux (PS)
« J'appelle à faire barrage à la droite et à l'extrême-droite. Nous laissons notre électorat libre de voter en son âme et conscience. Cela aurait été préférable de partir unis. Nous avons pris un risque, mais c'était important de partir à la bataille. Aujourd'hui, c'est le début de la rénovation du PS et c'est le Languedoc-Roussillon qui montre le chemin. Quant à moi, ce n'est pas un revers personnel. J'entends rester à mon poste de maire de Montpellier. Ce n'est pas un score municipal, mais un score régional. » Midi Libre

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