Vincent Peillon défend la semaine de 4,5 jours à Montpellier

Présent à Montpellier le 22 février, le ministre de l'Éducation nationale a soutenu son projet de réforme des rythmes scolaires que les communes devront adopter d'ici 2014. Une question sur laquelle Hélène Mandroux et Jean-Pierre Moure s'opposent.

« La règle, c'est 2013, l'exception, c'est 2014. Et je préfère la règle à l'exception ». Pour convaincre les élus de l'Agglomération de Montpellier d'appliquer la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée prochaine, Vincent Peillon a dû déployer des trésors de pédagogies.

En visite dans la région vendredi 22 février 2013, le ministre de l'Éducation nationale n'a eu de cesse de rappeler l'inéluctabilité de la réforme qu'il porte à bout de bars.


« Nous devons faire cette réforme » a insisté le ministre, arguant que personne, y compris dans l'opposition, ne se dresse contre ce projet de faire passer la semaine d'école à quatre jours et demi.

Selon lui, cette réforme s'inscrit dans une refonte plus globale de l'école, qui passerait aussi par une réduction du temps des grandes vacances à six semaines.

« Il faut changer les façons de faire » a-t-il martelé devant le parterre des élus de la région, pas toujours ralliés à sa cause, et dont certains n'ont pas hésité à exprimer leurs doutes.

René Revol, maire (FG) de Grabels, a questionné le ministre sur « la respiration de milieu de semaine » qui devrait être supprimée, au détriment des cours le samedi matin.

Jean-Pierre Grand, maire (UMP) de Castelnau-le-Lez, s'est, quant à lui, interrogé sur la possibilité de dérogations, puisque sa commune pratique « avec succès depuis 20 ans, la semaine de 4 jours ».

En guise de réponse, Vincent Peillon s'est fendu d'un discours sur la nécessité de changer « ensemble », surtout dans le cadre d'une agglomération. « On ne fait pas des agglomérations pour se séparer », a-t-il avancé.

Le ministre a également souligné l'importance de la concertation. À ceux qui déplorent une dotation insuffisante, le ministre réplique que « c'est une affaire de riches », indiquant que de nombreuses communes rurales ont décidé d'appliquer la réforme en 2013 :

« La dotation est une ressource utile pour l'aménagement des infrastructures qui seront nécessaires ».

Une pique lancée à Hélène Mandroux, maire de Montpellier, grande absente de la visite ministérielle. Quelques jours auparavant, elle prévenait ne vouloir mettre en œuvre la semaine de 4,5 jours qu'en 2014.

De son côté, Jean-Pierre Moure, président de l'Agglo, qui devrait annoncer son intention de briguer la mairie de Montpellier mercredi, affirme qu'un tiers des communes de l'Agglo s'y plieront dès septembre.

Amandine Ascensio


Légende : Au centre, Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale. A droite, Jean-Pierre Moure, président de Montpellier Agglomération. À gauche; Hussein Bourgi, premier secrétaire du PS34, au fond, Anne-Yvonne Le Dain, députée et vice présidente régionale.
Crédit photo : Christine Caville


Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.