CCI 34 : « Montpellier n’existe pas au sein de la future chambre »

Candidat aux élections consulaires 2016 dans l’Hérault, Fabien Portes (Medef Béziers), qui forme un ticket avec Olivier Oddi (CCI de Sète), répond sèchement aux dernières propositions d’André Deljarry (Medef Montpellier-CGPME 34). Tous deux dévoilent leur programme, centré autour d’une idée force : « Une entreprise = un emploi ».
Fabien portes, président du Medef Béziers Ouest Hérault, et Olivier Oddi, président de la CCI de Sète

Tête de liste du Medef Béziers-Ouest Hérault en vue des élections consulaires 2016 dans l'Hérault, Fabien Portes, flanqué de son allié Olivier Oddi, président sortant de la CCI de Sète (34), n'a pas tardé de réagir aux dernières déclarations et propositions d'André Deljarry. Ce dernier, titulaire de la triple investiture Medef Montpellier Sète Centre Hérault-CGPME 34-MPR, a récemment expliqué qu'une alliance avec Fabien Portes avait échoué au dernier moment, l'un des co-listiers du patron du Medef Béziers (Olivier Oddi, qu'il n'a pas désigné nommément) ayant été retoqué par les trois syndicats patronaux au motif qu'il aurait été « le seul à réclamer une rémunération », comme l'attesterait un courrier en sa possession.

« Qu'il le montre ! réagit Olivier Oddi. À aucun moment je n'ai demandé quoi que ce soit. Le seul élément qui a été évoqué lors des négociations avec le Medef Montpellier aurait été de me confier le fauteuil de la CCI 34 au sein du Ceser. Je rappelle que j'ai touché, en tant que président de la CCI de Sète, une indemnité de 1 400 € comme n'importe quel président, mais aussi que j'ai un petit commerce que je suis seul à gérer. Deljarry et moi n'appartenons pas au même monde. »

« La remarque de Deljarry signifie-t-elle que seuls les patrons comme lui (développeur de centres commerciaux, NDLR) ou moi (directeur de la franchise But en région, NDLR) ont le droit de se présenter à ces élections, parce qu'ils ont assez d'argent pour se passer de rémunération ?, renchérit Fabien Portes. On ne peut pas réduire les gens investis dans les CCI à ces questions. »

Le poids et la place de Montpellier

Mettant en avant le caractère rajeuni et féminisée de cette liste (« 31 % de femmes, contre seulement 25 % chez Deljarry »), le tandem Portes-Oddi insiste sur le vrai motif de la rupture entre les présidents des Medef héraultais : le refus d'André Deljarry, selon Fabien Portes, d'aller au-delà des 22 élus (sur 80) réservés au Biterrois au terme de la répartition décidée par la Préfecture de l'Hérault, et notamment d'arriver à une répartition de type 50/50, « qui aurait été une façon intelligente de lancer cette première CCI de l'Hérault, et d'assurer une représentativité sur le territoire dans son ensemble ».

« Montpellier n'existe pas au sein de la future CCI départementale, et c'est bien pour cela que Deljarry veut créer une délégation pour Montpellier, alors qu'elle n'est prévue que pour Béziers et Sète, souligne Olivier Oddi. Notre seul souhait est que toutes les villes soient représentées à parts égales. »

Un « projet d'excellence managériale »

En outre, le ticket Portes-Oddi met plusieurs propositions en avant : une liaison permanente (au travers des outils numériques, dont la visioconférence) avec les ressortissants pour les rappeler et diffuser de l'information ; une action sur l'attractivité en créant un agence de développement fonctionnant en duo avec la Région et au moyen de deux agences (l'une à Montpellier, l'autre sur Sète et Béziers) ; une refonte de la communication, afin de renouveler l'image de la CCI, en direction des start-ups et des jeunes porteurs de projets notamment ; et surtout, un « projet d'excellence managériale », afin de tendre vers cet objectif : « une entreprise bénéficiaire = un emploi en plus ».

« Il suffit de regarder les chiffres catastrophiques sur Sète ou Agde pour comprendre que la lutte contre le chômage sera toujours notre priorité, complète Fabien Portes. Cette action pour l'emploi passera notamment par un accompagnement des TPE et des PME, afin de les amener à créer un emploi de plus en étant mieux organisées et en suivant mieux des approches de type GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, NDLR) ».

Commentant les propositions d'André Deljarry, Fabien Portes affiche peu d'intérêt pour son idée de parcours commerçant visant les croisiéristes ("Cela existe déjà") et pour son projet de rendre constructibles 30 ha autour de l'aéroport de Béziers afin d'y installer des activités de fret et de maintenance ("C'est déjà en cours sous l'action de Claude Patin, vice-président du Medef Béziers ! Si Deljarry a des entreprises dans sa manche, qu'il les amène. Mais ce qui manque vraiment, c'est que Montpellier devienne un vrai hub, en attirant des compagnies comme Alitalia ou Lufthansa...").

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Commentaire 1
à écrit le 04/10/2016 à 9:54
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André DELJARRY est la parfaite illustration de cette France rabougrie et sans idées que dénonce Emmanuel MACRON. Riche propriétaire (nombreux immeubles commerciaux) et homme de réseaux (Enfant de la Veuve), André DELJARRY ronronne et ne suscite plus ...

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