Présidentielle : pour Saurel, "cette élection valide l'expérience montpelliéraine"

Fustigeant "ceux qui s'endorment", le maire de Montpellier appelle à voter pour Emmanuel Macron au 2nd tour de l'élection présidentielle. Il a réuni les 31 maires de la Métropole en ce sens, et martelé ce message face aux médias, le 27 avril. Et affirme que la percée de l'ex-ministre valide sa propre stratégie politique, depuis son élection aux municipales de 2014.
Philippe Saurel brandit son essai de 2015, "Réparer la République", qui aurait annoncé la méthode Macron deux ans à l'avance.

Après une première réaction formelle par communiqué de presse au soir du 1er tour de l'élection présidentielle, le 23 avril, Philippe Saurel a attendu le 27 avril pour justifier, face aux médias, sa position en vue du 2nd tour. Le maire (DVG) de Montpellier et président de la Métropole appelle à voter pour Emmanuel Macron et fustige "ceux qui s'endorment" - traduire : ceux qui hésitent dans leur soutien à l'ex-ministre, contre Marine Le Pen, son adversaire le 7 mai prochain.

"Le Front National, en gagnant 3,3 millions de voix en plus par rapport à 2012, poursuit sa montée en puissance et je ne peux me résoudre à voir l'extrême-droite aux portes du pouvoir, déclare Philippe Saurel. Le FN, c'est l'exclusion, la haine, la négation de la culture et du social, comme le prouve le vote systématique de ses élus locaux à Montpellier."

Philippe Saurel a, ainsi, réuni les 31 maires de la Métropole, dans la matinée, pour faire passer son message.

"C'est un moment grave, dans lequel il faut se mobiliser pour faire barrage au FN, insiste-t-il. J'ai demandé aux 31 maires de mettre de côté leurs humeurs, qui pourraient entraver le bon fonctionnement de la Métropole. Première du genre construite de façon démocratique, c'est un édifice merveilleux, qu'il ne faut pas écorner avec des bisbilles passagères. Certains m'ont demandé un arbitrage politique entre deux communes ou deux partis : je refuse. Je m'en tiens à ma position hors parti."

Des méthodes proches ?

Qualifiant le succès au 1er tour d'Emmanuel Macron - "premier candidat arrivé en tête sans l'aide d'un parti" - de "bouleversement majeur", Philippe Saurel en profite pour souligner, une nouvelle fois, la proximité entre la trajectoire de l'ex-ministre de l'Économie et la sienne. Exclu du PS en 2014, il l'avait emporté aux élections municipales sans le soutien d'un parti politique, face au candidat socialiste officiel, Jean-Pierre Moure, ex-président de l'Agglo.

Brandissant son essai paru en 2015, Réparer la République, Philippe Saurel affirme qu'il avait déjà mis par écrit, "il y a trois ans" (sic), tous les ingrédients de la méthode Macron. Et ce succès au 1er tour, pour le maire de Montpellier, valide donc la stratégie suivie localement depuis 2014.

"Le fonctionnement des partis politiques est devenu antidémocratique, juge-t-il. Le PS a organisé une primaire, mais où étaient les femmes candidates issues de ce parti ? Où étaient les candidats issus de la diversité ? Il faut aller vers une VIe République, en s'appuyant sur les communes et sur un État fort, qui conserverait des fonctions régaliennes et assumerait des exigences nouvelles, sur la transparence financière ou la coopération. C'est écrit dans mon livre. Et cette élection présidentielle valide l'expérience montpelliéraine. Le citoyen doit être au cœur de l'expérience démocratique."

Quels ont été les échanges réels entre Philippe Saurel et Emmanuel Macron ? Le maire de Montpellier évoque deux réunions à l'époque où l'ex-ministre était en poste. "Il voulait en savoir plus sur la façon dont nous avons fait campagne en 2014, sans parti et sans financement bancaire, et sur la façon dont fonctionne la Métropole, sans groupe politique majoritaire."

Les législatives de juin en vue

S'il soutient Emmanuel Macron, Philippe Saurel indique qu'il n'a pas rejoint En Marche. Et qu'il ne l'intègrera pas non plus dans l'hypothèse où ce mouvement se transformerait en parti politique dans la perspective des élections législatives de juin prochain.

Mais pour lui, les deux séquences politique sont liées : la percée d'Emmanuel Macron est une première étape, qui sera suivie d'une deuxième en juin. Présentera-t-il des candidats "sauréliens" ? "Je ne réponds ni oui ni non, car à l'heure actuelle, la situation est trop confuse. Mais je pense que certains (de ses soutiens, NDLR) pourraient faire de bons candidats".

"Il est sûr qu'en fonction du résultat de l'élection présidentielle, les cartes seront rebattues pour les législatives, poursuit Philippe Saurel. Au niveau de la Métropole, je serai amené à réviser certaines positions politiques. La conduite des affaires doit se faire dans le seul intérêt de Montpellier. Il faut mettre l'institution à l'abri des querelles."

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Commentaire 1
à écrit le 28/04/2017 à 14:06
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"Le citoyen doit être au cœur de l'expérience démocratique" : ce qui ne veut rien dire! la démocratie n'est pas une expérience la démocratie représentative ou participative ou populaire ou...... n'est pas réellement une démocratie seul le pouvoir ...

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