
Elles perdent leur Trésor public, leur bureau de Poste et leur médecin... Les petites villes n'ont pourtant pas l'intention de se laisser faire. Aussi, lors de leurs XXIIe Assises, organisées les 19 et 20 septembre au Pont-du-Gard, la question de la désertification médicale a été abondamment commentée par les maires de ces communes abritant entre 3 500 et 25 000 habitants.
Radical, Martin Malvy, ancien ministre (PS) et président de la Région Midi-Pyrénées de 1998 à 2015, a prôné, lors d'une table ronde, une contrainte à l'installation des jeunes praticiens.
"Tant qu'il n'y aura pas d'obligations d'installation, on ne règlera pas le problème de la désertification médicale", a-t-il lancé à l'assistance.
Largement applaudie par le public de maires présents, l'intervention n'a pu être contredite par les médecins libéraux attachés à leur liberté d'installation... Ils n'étaient pas conviés.
L'alternative des Maisons de la santé ?
Dans le seul département du Gard, de nombreux territoires, et pas seulement en terrain rural, manquent de médecins. C'est notamment le cas le long de la vallée du Rhône, à Vallabrègues, et à Mons, près d'Alès, où le médecin est parti voilà quelques mois sans prévenir sa patientèle, sans doute par peur de la vindicte populaire.
Dans son allocution introductive, le Premier ministre Édouard Philippe, qui n'est pas favorable à un système totalement contraignant pour les libéraux, a notamment expliqué que "les maisons de santé, dont le nombre a cru de 37 %, sont parfois une solution".
Le modèle n'est cependant pas la panacée. Nombre d'entre elles sont aujourd'hui vides parce que le problème a été pris à l'envers par les collectivités locales. Elles ont pourtant parfois coûté plusieurs centaines de milliers d'euros aux collectivités.
"Ne pas tomber dans une soviétisation"
Au milieu du gué, Christophe Bouillon, président de l'Association des petites villes de France (APVF) et député de Seine-Maritime, a estimé pour sa part qu'"il faut une régulation sans pour autant tomber dans une soviétisation".
Parmi les initiatives mises en exergue lors de ces Assises, André Accary, président du Conseil départemental de Saône-et-Loire, a présenté un dispositif innovant dans l'Hexagone, ayant permis jusqu'à présent l'embauche salariée de 50 médecins généralistes par le Département.
"Il s'agissait de pouvoir proposer sur chaque secteur un accès à un médecin. Ces installations sont faites en complément de la médecine libérale existante. Nous avons retissé un maillage sans contraindre personne mais en proposant un exercice de la médecine qui convient à de nouvelles façons d'exercer", a-t-il vanté.
Invité à participer à une autre table-ronde sur le thème de la mobilité, Vincent Chauvet, maire d'Autun (13 600 habitants en Saône-et-Loire), a présenté la démarche nouvelle de la faculté de médecine de Dijon : elle permettra, dès septembre 2020, de suivre la première année d'accès aux études de santé (PACES) à Nevers, dans la Nièvre, un département qui manque cruellement de praticiens.
"Cette initiative peut, peut-être, donner envie aux futurs médecins de s'installer en milieu rural", juge-t-il.
Une idée pour la Lozère ?
Seul l'avis forcement éclairé et désintéressé ,celui des toubibs, est digne d’intérêt.
En désespoir de cause ils ont fini par créer des emplois de médecins salariés, payés par la région (département?).
Ceux-ci sont rattachés à un cabinet ou une maison de santé et comme tout salarié bénéficient des 35h garanties, de vacances, d'une retraite à 62 ans d'un salaire fixe correct.
Et ça marche. La région a quasiment éradiqué les déserts médicaux.
Le salariat a supprimé la plupart des freins à l'installation. Le médecin n'a plus à se préoccuper que de ses malades comme ce devrait être le cas dans le public, tout en échappant la machine étouffante de l'Administration de santé qui semble pourrir tout ce qu'elle touche.
Ils trouvaient des remplaçants pour leurs congés et ne vivaient pas en permanence sous pression des autorités sanitaires, même si leurs nuits étaient parfois écourtées par leurs patients.
Jusqu'en 1971, il n'y avait pas de numerus clausus et jusqu'en 1976 il était de 8500 étudiants. de 1988 à 2002, il a été abaissé à moins de 4000 étudiants par an alors que la population continuait de croitre et de vieillir.
Les médecins libéraux doivent traiter une population beaucoup plus nombreuse que leurs ainés, et la faillite délibéremment planifiée de la sécurité sociale (qui continue avec Macron qui exonère les patrons de cotisations, sans compenser par le budget de l'état).
Les toubibs complices voyaient alors d'un bon œil ce dispositif qui garantissait une clientèle captive et des revenus confortables.
Autant que le nombre de généralistes c'est leur répartition qui pose problème.
Par ailleurs lorsqu'ils s'installent comme médecin généraliste le tarif est imposé (25€), ce qui est déjà une contrepartie significative.
La formation des médecins a lieu essentiellement à l'hôpital et c'est tout naturellement qu'ils poursuivent dans des structures qui les prennent en charge : s'installer en libéral semble compliqué.
Si vous pensez qu’obliger quelqu’un à travailler à un endroit qu’il n’a pas choisi est raisonnable ,il va falloir grandement revoir votre façon de penser.C’est du totalitarisme et ça n’aboutit à rien.
Posez vous la question de savoir pourquoi ils ne veulent plus s’installer.
D’ailleurs pourquoi obliger des médecins libéraux alors que les entreprises partent ainsi que les services publics.
Plus simple de taper sur les médecins...
Dommage
J'ai la chance incroyable d'avoir un couple formidable de médecin dont la salle d'attente est pleine, 3h minimum d'attente, mais, curiosité, quand ils arrivent à trouver un remplaçant pour partir se reposer et ils en ont bien besoin c'est certain, ben la salle d'attente est vide ! On passe de suite me médecin étant même content de trouver un patient ! Ne serions nous pas là dans un problème hors phénomène de santé mais plutôt social ?
Et comme je l'ai vu dans un reportage télé, si même là ça commence à bouger c'est que nous sommes profondément menacés, pour faire revenir à la campagne les gens et c'est très simple, suffit de diviser le prix des maisons et loyers par deux et ô comme c'est bizarre les habitants reviennent ! En confortant le principe avec des services de transports pensés il n'y a aucune raison que cela ne fonctionne pas c'est juste qu'il faut soustraire le prix de l'immobilier à la vénalité spéculative financière à savoir réquisitionner les maisons qui n'ont pas été habitées durant toute une année et les proposer à la vente ou location à des prix modérés.
Et vous verrez le problème de la médecine généraliste va se résoudre comme par enchantement ! Mais on a tellement prit la si mauvaise habitude de ne jamais contrarier les propriétaires d'outils de production et de capitaux...
devinez qui va venir se plaindre 5 ans apres la mesure, de n'avoir que de jeunes toubibs inexperimentes, hein?
allez, cherchez un peu, c'est facile.....
pourquoi plus personne ne veut aller s'installer en seine saint denis ou autre, hein? allez les baveux et autres apotres du vivre ensemble, donnez nous deux trois raisons fumeuses....
moi j'ai une solution
pour les socialistes, tout le monde est egal et doit gagner pareil, et 150% de la population doit avoir le bac
il suffit des lors de distribuer un diplome de medecin aux rmistes grace a une loi egalitariste, et a les forcer a s'installer la ou le soviet decide....
mon petit doigt me dit que ma solution va etre refusee ' car sur ce coup la ca ne nous arrange pas trop'...
Je suis toujours surpris des réflexes autoritaristes et simplistes de certains!!!