La Cité de l'économie de demain ouvrira à Montpellier en 2019

La présidente Carole Delga a présenté, le 6 décembre, les nouveaux instruments économiques de la Région : l'agence régionale unifiée (que dirigera Thomas Bascaules) et une offre de financement remodelée. Symbole de cette impulsion : la Cité de l'économie de demain, qui sera bâtie à Montpellier d'ici 2019 sur un modèle inspiré du campus numérique aixois The Camp.
De gauche à droite : Thomas Bascaules (Agence Régionale), Carole Delga et Nadia Pellefigue (Région)

La présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, a présenté officiellement, le 6 décembre, la nouvelle "Agence Régionale" (le nouveau nom sera connu en janvier) dédiée au développement économique - dont les contours ont déjà été révélés par Objectif Languedoc-Roussillon à l'occasion de la dernière AG d'Invest Sud de France. Présidée par Carole Delga, elle sera dirigée par Thomas Bascaules (42 ans), recruté parmi 80 candidats.

Nouvelle tête pour agence unifiée

Thomas Bascaules, diplômé d'une formation d'ingénieur, a débuté en tant que chargé d'affaires chez Réalix Technologies (120 salariés), société de conseil en ingénierie. Rachetée par le leader mondial du conseil en ingénierie et innovation, Altran, en 2004, elle devient Altran Sud-Ouest, où Thomas Bascaules sera successivement directeur de business unit, directeur opérationnel, et directeur de division.

"Ce sont dix-huit ans passés à me battre pour faire rayonner l'économie régionale, résume-t-il. La nouvelle Agence Régionale devra être utile, en travaillant sur la proposition de valeur afin de pousser les entreprises à investir et se développer, et être agile, en jouant collectif auprès des consulaires, des autres corps et agences économiques."

Techniquement, l'Agence Régionale prend la suite et fusionne les agences satellites antérieures que sont Sud de France Développement (tourisme/export, basée à Pérols), Invest Sud de France (attractivité, basée à Montpellier), LR SET (innovation sport/loisirs/tourisme, basée à Montpellier), Madeeli (innovation/attractivité/filières, basée à Toulouse), Synersud (réseau de pépinières d'entreprises, basée à Montpellier) et Transferts (innovation/filières, basée à Montpellier).

"Chacune d'elles apportera son expérience à la nouvelle agence, mais les comptes seront clôturés et leur existence juridique prendra fin dans le courant de l'année 2018, afin de ne former qu'une seule nouvelle entité", confirme Carole Delga, au cours d'un point presse où, par ailleurs, aucun des présidents ou directeurs des agences satellites concernées n'étaient présents.

L'Agence Régionale, dont le siège sera à Toulouse, s'appuiera sur 170 collaborateurs, issus des structures antérieures pour la plupart. Elle disposera d'un budget de 30 M€ la première année.

Une offre de financement retoilettée

Simultanément, la Région a présenté une nouvelle offre de financement des entreprises, répartie autour de deux instruments. D'une part, le Pass Occitanie, pour subventionner les projets d'innovation (plafond : 50 000 €) des PME de moins de 50 salariés, en matière d'investissement, de transition numérique, de transition écologique, ainsi que les projets d'export.

"Le monde change vite et pose des défis majeurs aux entreprises et aux territoires, estime Nadia Pellefigue, vice-présidente chargée du développement économique. Il nous faut donc des dispositifs adaptés pour y répondre au plus vite. Ces demandes de subvention devront trouver une réponse dans les 80 jours."

D'autre part, les Contrats Occitanie, destinés aux groupes, ETI et PME, viendront subventionner leurs projets de développement au sein des filières régionales structurées, avec un plafond de 30 % du matériel éligible pour les dépenses matérielles. "Ils se doubleront d'un volet expertise, avec un accompagnement pour les aider à se structurer en terme de process industriel ou de management", rajoute Carole Delga.

De même, la Région annonce un nouveau dispositif réservé aux start-ups, sous forme de subvention (plafond : 50 000 €) ou avance remboursable (plafond : 200 000 €), en phase d'émergence ou d'amorçage, pour du recrutement, des frais de communication, promotion, etc. En phase d'accélération de croissance, les start-ups matures pourront aussi, pour leurs dépenses immatérielles, profiter de subventions (plafond : 1 M€) ou d'avances remboursables (plafond : 2 M€) après appel d'offres.

Une "Cité" inspirée de The Camp

Enfin, la Région est revenue en détails sur l'une des promesses de Carole Delga, lors des élections régionales de 2015 : le création de deux Cités des start-ups, à Toulouse et Montpellier. Si le projet prévu à Toulouse portera bien ce nom (avec un fort volet incubation), celui de Montpellier sera baptisé "Cité de l'économie de demain".

La conseillère régionale Marie-Thérèse Mercier a été missionnée pour conduire ce dossier. Le modèle évoqué est celui de The Camp, un campus numérique de 7 ha créé par Frédéric Chevalier, président du groupe de communication High Co, et inauguré en septembre 2017, qui favorise les échanges entre groupes et start-ups, chercheurs et entreprises, secteurs public et privé, dans une démarche transdisciplinaire.

"Il s'agira d'un site à vocation internationale, qui aidera les entreprises à mettre en place des outils de veille, explique Marie-Thérèse Mercier. Il permettra aussi de réfléchir aux formes que prendra l'économie de demain, en faisant venir des économistes et des philosophes, en utilisant des tiers-lieux avec résidences temporaires ouvertes aux entreprises, aux start-ups, mais aussi aux grandes écoles."

Cette Cité de l'économie de demain sera dotée d'un projet immobilier dont les travaux commenceront en 2018, pour une livraison en 2019, sur un emplacement restant à déterminer. Un événement de lancement symbolique du projet est annoncé pour la fin 2018, "sous forme de conférence internationale à laquelle participeront de grands groupes et tous les métiers de demain".

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Commentaire 1
à écrit le 06/11/2019 à 17:05
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Pourquoi l'agriculture, et l'agroécologie en particulier, ne font pas partie du projet. L'approvisionnement nourricier des populations n'est-elle pas un secteur hautement stratégique? où l'innovation et l'émergence de nouveaux métiers est la clé de ...

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