Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan : le tracé soumis au ministre

Le 10e comité de pilotage de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan a eu lieu le 23 juin, à Montpellier. Il a validé le tracé qui va maintenant être transmis au ministre des Transports. Ce dernier rendra décision d’ici la fin de l’année.
Cécile Chaigneau

« On souhaitait que ça aille vite, le calendrier est tenu », déclare avec satisfaction Damien Alary, le président de la Région Languedoc-Roussillon à l'issue du 10e comité de pilotage de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP) qui avait lieu le 23 juin 2015 en préfecture de région.

Après la nomination par le gouvernement d'un « Monsieur Financement » en avril dernier, c'est le tracé de la LNMP et les sites de gares nouvelles dans le Biterrois (le site dit « A75 ») et le Narbonnais (le site dit « Pont des Charettes ») qui ont été présentés par SNCF Réseau aux partenaires cofinanceurs.

 « Le document produit présente une bande de 100 mètres de large dans laquelle est susceptible de s'inscrire le tracé à venir, explique le préfet de Région Pierre de Bousquet. Le comité de pilotage a exprimé la volonté qu'il soit associé à un certain nombre de réserves touchant au phasage des travaux. Notamment autour de Villeneuve-les-Béziers concernant les modalités de raccordement fret, et autour de Perpignan sur la nécessité de faire réaliser le contournement fret plutôt que de passer par la gare actuelle, laquelle n'est pas saturée et peut encore attendre quelques dizaines d'années avant de devoir être doublée par un contournement extérieur. »

Le projet est maintenant soumis à l'acceptation du ministère des Transports.

« Si le ministre accepte ce dossier, vraisemblablement d'ici la fin de l'année, on passera à une phase institutionnelle et administrative, avec une consultation officielle des collectivités concernées, qui débouchera sur la déclaration d'utilité publique », précise le préfet.

Un autre comité de pilotage avant les élections régionales

Les gares nouvelles de Montpellier et Nîmes s'inscrivent dans une nouvelle desserte du territoire en perspective de l'achèvement de l'axe ferroviaire à grande vitesse entre Montpellier et Perpignan. Et le maire de Montpellier et président de la Métropole, Philippe Saurel, s'impatiente.

« La déclaration d'utilité publique, si elle était contestée, remettrait le projet en question et la gare de la Mogère prendrait encore du retard sur son intégration dans la ligne Montpellier-Perpignan, s'inquiète-t-il. J'ai demandé à ce qu'un comité de pilotage ait lieu avant les élections régionales car la ligne Montpellier-Perpignan et la ligne Narbonne-Toulouse sont des éléments structurants de la grande région et il nous faut des réponses. Il serait inconcevable qu'on laisse les deux métropoles à plus de 2 heures et demi de distance. »

Le groupement ICADE, chargé de réaliser la gare de Montpellier, conduit actuellement les études d'avant-projet détaillé afin de débuter les travaux à l'automne, pour une mise en service en 2017.

La gare de Nîmes-Manduel-Redessan, quant à elle, est soumise depuis le 8 juin à une concertation citoyenne. Le comité de pilotage s'étant entendu ce 23 juin sur un scénario architectural pour la gare, les esquisses pourront être présentées aux citoyens lors des réunions publiques à Redessan (30) et à Manduel (30) les 2 et 3 juillet prochains. Sa mise en service est programmée pour 2020.

Sur la question des financements, le président de Région Damien Alary s'est déclaré confiant sur la perspective que le projet LNMP puisse bénéficier des dispositifs européens de la Banque européenne d'investissement (BEI) et du plan de relance Juncker.

« Le Monsieur Financement de la LNMP a obtenu un rendez-vous auprès de la Banque européenne d'investissement le 20 juillet », annonce-t-il.

Cécile Chaigneau

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Commentaires 3
à écrit le 27/06/2015 à 21:48
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Cet article ne tient pas compte que les choix du comité de pilotage de la ligne nouvelle Montpellier Perpignan (et non le principe de cette ligne d'intérêt européen et régional à condition qu'elle ne soit pas polarisée sur la grande vitesse voyageurs...

à écrit le 24/06/2015 à 10:27
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Tiens, aucun mot sur les critiques du projet. Pourtant, il semblerait bien que certains aient déjà évoqués quelques retenues argumentées : http://citizencase.org/projet/argent-public-200-millions-gaspilles/

à écrit le 24/06/2015 à 8:23
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Appeler une gare TGV "Charettes", c'est fort pour la grande vitesse, même si l'avancée du projet y fait en effet penser.

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