Œnochêne mise sur l’export pour doubler sa production

Spécialisée dans la production de copeaux de bois de chêne pour l’œnologie, l’entreprise héraultaise entend doubler sa production d’ici à trois ans. Une croissance qui va s’appuyer sur son innovation « Quality One », destinée aux vins premiums, et sur le développement de l’export vers le Portugal, l’Espagne et l’Italie.
De g. à d.: Jérôme Baudin, le directeur dŒnochêne, et Jean-Luc Liberto, le président d'Œnochêne.

Avec une croissance de 50 % en trois ans (CA 2016 : 3 M€), Œnochêne (Mauguio, 34) ambitionne de doubler sa production d'ici à trois ans et de poursuivre son développement à l'international, notamment sur les pays du Maghreb et surtout le Portugal, l'Espagne et l'Italie.

Spécialisée dans la production de bois de chêne pour l'œnologie, l'entreprise justifie cette ambition en s'appuyant sur son expertise et notamment son procédé innovant de torréfaction du bois. Celui-ci permet un usage sur-mesure des copeaux de bois en fonction des cépages.

Les potentiels du marché premium

« Nous avons été les premiers a adapter un bois à un vin, indique Jean-Luc Liberto, le président-fondateur d' Œnochêne. L'innovation est notre force. Aujourd'hui, nous lançons Quality One, une gamme spécialement dédiée aux grands vins composée de bois de chênes français de très grande qualité ».

Le procédé Quality One  s'adresse à l'élevage des vins premiums. Un marché au potentiel encore sous-exploité, estime le président d'Œnochêne.

« Seuls 3 à 5 % des grands vins dans le monde utilisent la barrique, détaille-t-il. Il est difficile de croire qu'aucun des vins qui restent, soit 95 à 97 % de ces vins, ne méritent pas l'élevage. Notre procédé s'adresse à ceux-là. »

Moins cher, plus rapide

L'élevage en barrique et l'utilisation de copeaux de bois ne sont pas deux pratiques concurrentielles, estime Jean-Luc Liberto.

« Les copeaux de bois ne remplacent pas l'élevage en barrique, explique-t-il. Cette pratique permet simplement d'apporter de la longueur en bouche, davantage de structure et du fruité à des vins qui ne nécessitent pas forcément un passage en barrique ou qui n'ont pas les moyens d'être immobilisés pendant vingt-quatre mois. »

Dans le cas du procédé Quality One, l'élevage se fait sur six à huit mois avec un coût inférieur de 18 à 23 fois à un élevage en barrique, indique la société.

Portugal, Espagne, Italie

« Cette innovation séduit beaucoup les Espagnols, les Portugais et les Italiens, indique Jean-Luc Liberto. Ce sont des marchés très porteurs qui représentent aujourd'hui notre levier de croissance. »

Encore sous-exploité, l'export représente une faible proportion du chiffre d'affaires d'Œnochêne. La moitié de l'activité est réalisée dans l'ex-Languedoc-Roussillon et 30 % dans le vignoble bordelais.

« Lors de la création de l'entreprise en 2006, nous avons investi le marché français qui venait d'avoir l'autorisation d'utilisation des copeaux de bois », précise Jean-Luc Liberto.

Basés à Mauguio, le siège et l'usine de production de bois de chêne emploient huit salariés. La perspective d'un doublement du CA se traduit par une prévision d'embauche de quatre personnes supplémentaire pour porter les effectifs à douze salariés.

Œnochêne est la seule entreprise spécialisée dans la production de bois de chêne pour l'oenologie en Occitanie.

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