Le Catalan FHE déménage et recrute 15 personnes

Spécialiste de l'optimisation énergétique, FHE, en forte croissance, emménage dans des locaux flambants neufs et recrute une quinzaine de personnes en 2019. Parallèlement, le groupe perpignanais poursuit son projet d’usine à Kénitra (Maroc), dont la livraison est prévue en septembre 2019.
L'une des boxes commercialisées par FHE
L'une des boxes commercialisées par FHE (Crédits : FHE)

Spécialisée dans l'optimisation de l'autoconsommation énergétique, FHE (Full Home Energy) offre des solutions pour la gestion énergétique des bâtiments (autoconsommation, régulation de chauffage, pilotage des apports calorifiques, etc.). L'entreprise perpignanaise a développé des tableaux électriques intelligents qui calculent notamment les déperditions énergétiques des bâtiments, permettant ainsi une meilleure gestion et utilisation de l'énergie.

L'objectif est de rendre les bâtiments moins énergivores et plus performants. « La meilleure des énergies est celle que nous ne consommons pas », résume Jonathan Laloum, cofondateur de cette entreprise familiale et directeur commercial.

Plus de 11 000 foyers équipés

Lancée en 2012, FHE s'adresse aussi bien aux bâtiments à usage commercial qu'aux maisons individuelles. La société, qui a noué un partenariat exclusif avec Solipac pour la distribution nationale de ses solutions, fournit principalement le secteur de la rénovation avec à ce jour plus de 11 000 foyers équipés.

Depuis 18 mois, l'entreprise s'est lancée sur le marché du neuf, avec « déjà » plus de 4 000 commandes enregistrées pour équiper des logements neufs répondant aux futures normes environnementales des bâtiments (réglementation thermique et environnementale - RE - des bâtiments neufs qui entrera en vigueur en 2020 dans le cadre de la loi Elan).

FHE travaille avec des promoteurs immobiliers pour cette partie de son activité, à travers des contrats de longue durée d'environ cinq ans. Parmi ses clients figurent le groupe Angelotti, Bouygues Construction ou encore Maisons Vertes.

Un nouveau siège social "intelligent"

L'entreprise qui connait une forte croissance depuis sa création, vient d'intégrer un nouveau bâtiment de 500 m2 (1,2 millions d'€ d'investissement), situé dans la zone d'activité de Techno Sud à Perpignan (inauguration fin avril-début mai 2019). Ce bâtiment à basse consommation, qui intègre les dernières solutions développées par FHE, accueille l'ensemble des activités ainsi que les 40 salariés de l'entreprise, composés principalement d'ingénieurs et de docteurs en énergie (27 personnes).

Pour 2019, FHE poursuit son développement et annonce une quinzaine d'embauches d'ingénieurs, dont sept d'ici le mois de mars. Les projets de recrutements de la société seront accompagnés d'une extension du bâtiment de 500 m2 supplémentaires d'ici « 18 à 24 mois », précise Jonathan Laloum.

Présent en Allemagne, Suisse, Belgique, Maroc et bientôt en Italie et en Espagne, FHE, récemment nommé aux BePositive Awards dans la catégorie « ENR et Territoires » (Salon BePositive de Lyon), vise un chiffre d'affaires de 10 M€ en 2019, contre près de 4 M€ en 2018.

Un investissement de 3,8 M€ au Maroc

Le groupe FHE investit à Kénitra (Nord-Est du Maroc), où il construit actuellement une usine de fabrication d'un nouveau produit lié au stockage d'énergie qui devrait être présenté et commercialisé en fin d'année 2019, après sept ans de R&D.

La future usine, dont la livraison est prévue en septembre 2019, a déjà commencé à prendre forme sur un terrain de 10 000 m2 acquis par FHE, à travers des fonds propres (3,8 M€ d'investissement). « Nous réinvestissons les bénéfices de la société. On ne distribue pas de dividendes, cela nous permet d'avoir un temps d'avance dans la R&D », ajoute Jonathan Laloum. Pourquoi le Maroc ?

 « Le Maroc est une porte d'entrée sur le marché africain, où nous avons déjà des débouchés. Cette implantation est donc stratégique pour nous. L'Afrique est un marché phénoménal, où il reste encore tout à faire sur le plan énergétique. Actuellement, ce continent en voie de développement rencontre de vraies problématiques notamment en matière de stockage d'électricité et de gestions énergétiques et donc investit considérablement sur les énergies renouvelables. Nous avons des débouchés auprès de grandes institutions africaines sur des projets liés notamment à des chambres froides, ou encore au traitement de l'eau », détaille Jonathan Laloum.

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